Voilà une
réunion de fin de mission qui n’a pas été inutile. C’est vrai, on ne peut pas
toujours être dans l’action, répondre en permanence à l’urgence. Il y a un
temps pour tout. Etre apôtre, c’est être appelé et envoyé, et se reposer, à
l’écart, avec Jésus.
Ils sont
partis les mains vides, comme des pèlerins, riches du seul Amour de Dieu et de
sa Parole, pour guérir et appeler à la conversion au nom de Jésus.
Et maintenant,
venez à l’écart et reposez-vous un peu.
Se poser, déposer les bavardages, les livres et les écrans, radios et télés,
laisser venir le silence. Tout remettre entre les mains de Jésus, lui annoncer ce que la Bonne nouvelle a
produit, et puis se taire.
Prendre du
repos avec lui. Prendre le temps de manger. Choisir un endroit à l’écart des réseaux
sociaux numériques. On verra plus tard.
S’imprégner de
Jésus, du double mouvement qui rythme sa vie : il prie dans le silence et
contemple son Père, berger de son peuple, puis il livre aux hommes en attente
le fruit de sa contemplation.
Venir à l’écart, en vacances, (ou après
les vacances pour les grands parents, oncles et tantes), par une retraite
fermée en silence, un pèlerinage, un week-end de réflexion, ou devant la
nature, avec un bon livre savouré lentement, ruminer une phrase de l’évangile
du jour. Ecouter le Christ, nous retirer à l’intérieur de nous-mêmes en un lieu
de repos, pour converser avec lui, nourrir une relation qui s’avèrera toujours
plus heureuse.
Forcément les
grandes questions vont revenir, santé, famille, travail, attentes face à l’avenir,
déception au regard des promesses d’un bonheur facile, inquiétude face à l’état
de la planète ou des murs anti-migrants, particulièrement pour les jeunes.
Devant ces
attentes d’aujourd’hui qui rejoignent celles d’hier, que fait Jésus ? Il
ne juge pas, il est saisi de compassion
envers eux, il est avec eux, il
souffre avec eux, il passe du temps avec eux. Il est le Bon berger annoncé par
Jérémie, le Seigneur de justice qui
prend soin de son peuple. Il se mit à les
enseigner longuement. Les disciples sont là, témoins de l’attitude de
Jésus, ils devront faire pareil.
Avec notre
Evêque, en démarche synodale, il nous revient d’être la voix et la présence du
bon berger, en nous faisant le prochain des jeunes, des personnes en fragilité,
des nouveaux baptisés, des étrangers.
En cette
eucharistie, le Seigneur nous prend à l’écart pour nous faire reposer en sa
présence ; accueillons sa parole, retenons un mot qui nous concerne
personnellement, et en communauté. Il
nous rassasie de son amour, il fait de nous les messagers de son
Royaume.
Offrons-lui notre silence.
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