Ce jour-là, ça démarre plutôt mal.
Les disciples sont dépités, abattus. Ils viennent pourtant de revoir le
Seigneur, quand ils étaient rassemblés, de recevoir le Souffle de l’Esprit, la
joie devant l’incroyable. Nous connaissons tous cela, des jours formidables,
une retraite lumineuse, un pèlerinage, un temps fort de partage, de consolation
et puis le lendemain, la banalité du quotidien, le travail. Pour eux, c’est
la pêche. On se serre les coudes. Nous
allons avec toi. Bredouilles. L’échec. Pensons à ceux qui connaissent la nuit
intérieure, la déception, le découragement, la perte de confiance, en soi, en
Dieu
« Et puis, raconte un écrivain, les
premières lueurs de l’aube effleurent le lac. On distingue le rivage, et, sur
un gros rocher qui s’avance dans le lac, une silhouette qui les observe. Ohé,
les enfants, avez-vous du poisson ? Comme tous les pécheurs, Pierre a horreur
qu’on lui demande si ça mord. Et qui est-il celui-là qui les appelle les
enfants ? » Sur son conseil, il jette le filet à droite. Cette droite-là n’a
rien de
politique, c’est la Droite de Dieu
le Père où siège le Ressuscité, selon les Psaumes et l’Apocalypse, l’Agneau
immolé digne de la même vénération que le Père.
Pour un travail fécond,
tournons-nous vers le Ressuscité, vivons notre mission dans le dynamisme de la
communion divine. La preuve est là. Le
résultat exceptionnel fait jaillir un cri du cœur du disciple que Jésus aimait
: C’est le Seigneur ! Le même qui avait cru en voyant le tombeau vide. Alors
tout le
monde se met en mouvement : Pierre
se jette à l’eau, ils arrivent en traînant le filet, descendent à terre,
Apportez de ce poisson, Pierre remonte, tire le filet… Venez manger, Jésus
s’approche, prend le pain et le poisson et le leur donne.
Ce dynamisme conduira les disciples
à témoigner, sans qu’aucune prison ne puisse les arrêter : ils sont ancrés dans
le nom de Jésus, avec l’Esprit Saint que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent.
Ne croyons pas que tout ceci soit
terminé. La fécondité de la mission est toujours donnée, mais pour la
reconnaître, il faut agir. Avec Jésus
tout devient possible, mais sans moi, vous ne pouvez rien faire. Sans le Christ,
tu peux te donner à fond : tu t’agites. Pierre m’aimes-tu ? Sans cette relation
d’amour pour le Christ, sans la force de l’Esprit, tu t’épuises.
Jésus ne te demande pas : De quoi
es-tu capable ? Mais, seulement : M’aimes-tu
vraiment ? Votre Eglise n’attire plus vraiment le monde, la pêche est
infructueuse ?
Allez là où le monde se rassemble,
espère, souffre, trouve sa joie, s’entraide, aime, invente une Europe
solidaire, écoute la Terre et la défend.
Etes-vous prêts à changer de cap,
avec notre Evêque en synode, aimant le Seigneur plus que la structure que vous
défendez, au Souffle imprévisible de l’Esprit Saint ? Un autre te mettra ta ceinture. Est-ce que tu
m’aimes vraiment ? Alors, suis-moi. Tu n’imagines pas le bonheur !
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