Rejoignons avec grande joie les Apôtres « confinés » au Cénacle… C’est là qu’Il va nous rejoindre, Celui que Jésus nous a promis, l’Esprit-Saint. Comme les Apôtres, nous sommes un peu « sonnés » de tout ce qui nous est arrivé. Ce qui était incroyable, tout-à-coup s’est réalisé et nous avons dû faire face à ce long temps d’absence physique de ce qui comptait tant, pour vivre notre foi.
Aujourd’hui, nous retrouvons notre cénacle à nous, notre belle petite église en
bord de Loire. Je pense ce matin à toutes les personnes, les promeneurs et les
autres qui sont venus s’y recueillir quelques instants pendant ces semaines. Elle a certainement été un havre de paix pour ces personnes confinées.
Aujourd’hui, l’Esprit-Saint vient nous brûler de son feu. Qu’il embrase notre
cœur du feu de son amour pour que nous devenions de vrais missionnaires,
comme les Apôtres le seront après la Pentecôte : ils parleront la langue des
hommes et tous les comprendront, ils soulageront les souffrances des malades
et ceux-ci s’en porteront bien, ils remettront debout les estropiés de la vie et
ceux-ci danseront à la gloire de Dieu, ils rendront l’espérance à ceux qui
l’avaient perdue et tous pourront repartir dans la vie. Les Apôtres n’auront
peur de rien et ils annonceront le Christ ressuscité, vivant pour toujours.
Les Apôtres au Cénacle n’étaient pas seuls. Marie était là avec quelques
femmes, les fidèles qui avaient accompagné Jésus jusqu’au bout. Je me plais à
voir cette Eglise en miniature rassemblée dans l’attente de l’Esprit. Notre
assemblée lui ressemble étrangement aujourd’hui. Il y a plein de places vides
pour ne pas se contaminer. Mais ces places ne sont pas si vides que cela: elles
sont simplement en attente de ces personnes qui constituent nos assemblées
ordinaires. Elles représentent toutes celles et tous ceux qui sont invités chaque
dimanche et qui sont l’Eglise du Christ dans cette portion d’humanité. Car nous
ne pouvons jamais nous contenter d’être ce petit nombre, jaloux du bonheur
d’être ensemble. L’Eglise n’est pas un club fermé. Elle aime le grand air que lui
donne l’Esprit. La Pentecôte c’est tout sauf le repli sur soi et je veux voir un
beau symbole en cette reprise de nos célébrations ce matin.
Oui, c’est un beau symbole, mais en même temps c’est un appel, un appel à
aller chercher les personnes qui attendent un signe de notre part pour
accueillir Celui qui vient redonner dynamisme et force aux fatigués, aux déçus
de notre église, à ceux qui cherchent dans la nuit de la peur et du doute. La
Pentecôte c’est l’Eglise au grand vent de l’Evangile, cette Bonne Nouvelle qui
soulève les foules. Saurons-nous aller à la croisée des chemins pour faire signe,
pour dire que le Seigneur est toujours là pour nous sauver, pour nous ouvrir un
avenir. Nous ne savons pas comment faire ! Les Apôtres ne le savaient pas plus
que nous, mais ils ont accueilli l’Esprit que Jésus leur avait promis. Il a été à
l’œuvre au début de l’Eglise. Il a été à l’œuvre dans tout ce temps de
confinement. Combien de gestes ont été faits, combien d’initiatives ont été
lancées, tant dans le monde que dans notre Eglise. Ne laissons pas se perdre ce
que nous avons su faire en ce temps difficile. Prolongeons ces initiatives,
répondons aux découvertes de générosité, aux ingéniosités en tout genre.
Refusons de retourner vers nos égoïsmes d’avant. L’Esprit est là pour nous
permettre de faire tomber les barrières que nous ne cessons de dresser.
Oui, Seigneur, tu nous donnes la joie de nous retrouver pour célébrer la Vie.
Aide-nous à ne pas nous refermer sur nous-mêmes. Fais de nous de vrais
missionnaires capables de partir, de vivre avec audace au cœur du monde. Que
nos communautés retrouvées rendent visible l’amour dont tu nous aimes. Et
que le Souffle de la Pentecôte continue à animer notre Eglise riche de sa
diversité.
« Maranatha ! Viens Esprit Saint, viens embraser nos cœurs ! Viens au secours
de nos faiblesses ! »
Louis msc en La Chapelle Saint Mesmin
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
N'hésitez pas à laisser votre commentaire sur cet article.