Devant le spectacle de l’embrasement
de Notre Dame de Paris, beaucoup se sont dit :
Ce n’est pas possible ! Un feu
énorme, en quelques minutes ! Une étincelle a provoqué un si grand brasier en
plein cœur de la cathédrale ! L’émotion est mondiale. J’ai moi-même reçu un
message d’un prêtre en Haïti : Je partage avec toi le regret pour cet incendie,
et je te souhaite Joyeuse Pâque.
Telle a été l’annonce de la
résurrection du Seigneur, le troisième jour après sa mise au tombeau. : le feu
de l’amour de Dieu a embrasé le cœur du monde, à partir de cette étonnante
découverte : le tombeau est vide.
Marie-Madeleine ne perçoit pas les
signes avant-coureurs : la nuit est finie, l’énorme pierre a été enlevée, elle
pense à un enlèvement. Mais non ! Quand Pierre et l’autre disciple arrivent au
tombeau, ils voient les linges qui entouraient
la tête et le corps de Jésus, posés, rangés.
Ils voient du vide.
C’est ce vide qui pousse l’autre
disciple, celui que Jésus aimait, à croire : voilà ce qu’annonçaient les
Ecritures. Tout se passe désormais dans le monde de la foi et de l’amour. Il
est inutile d’essayer de prouver et d’expliquer la Résurrection.
Il nous est donné de croire ce que
les disciples et les femmes ont témoigné du mystère de Jésus.
Pierre, celui qui a renié trois fois
Jésus qui venait d’être arrêté, en témoignera jusqu’au martyre. Nous l’avons
entendu dans le récit des Actes des Apôtres.
Nous le lirons jusqu’à la Pentecôte.
Pâques signifie « passage ». Le
Christ n’est pas revenu à la vie, il est passé à la vie, dans sa gloire de Fils
de Dieu auprès du Père. Il nous ouvre le chemin.
Nous sommes les disciples et les
témoins de ce Vivant. Et ce témoignage continue. Par vous les parents, quand
vous faites baptiser vos enfants. Voilà pourquoi vous prenez l’engagement de
leur éducation chrétienne. Car, de ce témoignage, nous sommes tous
responsables. L’Eglise n’existe que pour annoncer le Seigneur Jésus vivant ! Le
reste est au service de ce message.
Hier soir, au cours de la Vigile
pascale à St Dominique, une des deux adultes baptisées, mère de deux jeunes
enfants, disait :
J’ai toujours cru en Dieu sans
savoir comment l’exprimer. Quand une amie très chère s’est fait baptiser
adulte, je me suis dit : même des adultes peuvent recevoir le sacrement de
baptême ! J’ai été réceptive à l’appel du Seigneur. La communauté chrétienne
m’a tout de suite ouvert ses portes et accompagnée.
J’ai eu le désir de vivre dans la
lumière du Seigneur, de laisser derrière moi le mal et avancer avec Jésus, lui
qui souhaite le bonheur de tous.
On retrouve l’appel de Saint Paul : Célébrons
la Fête, non pas avec le pain de la perversité et du vice, mais avec celui de
la droiture et de la vérité.
Frères et Sœurs, le baptême nous
fait passer, avec Jésus, de la mort à la vie.
Avons-nous fini de passer de la
violence à la réconciliation, du mutisme à la parole, de l’égoïsme au bonheur
d’aimer et se donner, à la main tendue, au service rendu ? Quel est le tombeau
d’où le Christ m’appelle à sortir pour cette vie nouvelle et éternelle ?
Profitons de ces baptêmes comme si c’était nous.
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