Il s’appelait Jacques, prêtre comme
moi. Devant un drame humain il disait : Le bon Dieu il se fait du tort. Quand
je serai là-haut, j’aurai plein de questions à lui poser. Je crois qu’il n’a plus besoin de lui poser des questions,
il
contemple.
Comment comprendre le Mystère de
Dieu qui se laisse entrevoir dans l’Ascension de Jésus ? On est à la fois sur
terre, à Béthanie, et déjà au ciel où notre humanité commence d’entrer avec
Jésus. Dieu ne s’explique pas. Il se
contemple.
L’Ascension signe le passage de
Jésus de ce monde à son Père. Quand il raconte le repas du Jeudi Saint, Saint
Jean écrit : Sachant que l’heure était venue de passer de ce monde à son Père,
Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout.
Pour Jésus, c’est une seule réalité,
un
seul
mouvement
: son Incarnation présence d’amour du Père au cœur
du monde, sa vie donnée jusqu’à la mort pour le salut du monde, sa Résurrection
victoire de l’amour sur le mal et la
mort, son Ascension auprès de son Père en même temps que son départ visible,
et
la Pentecôte, sa présence sans fin par
l’Esprit Saint.
L’Ascension est ce moment charnière
qui achève l’œuvre du Christ et ouvre la vie de l’Eglise, notre naissance. Il
faut que le Christ quitte la terre pour que vienne l’Esprit. Il passe le témoin
à son Eglise. Je vais vous préparer une place, mais ne restez pas là à regarder
le ciel : au travail ! Vous allez recevoir une force, quand le Saint Esprit
viendra sur vous. Vous serez alors mes témoins jusqu’aux extrémités
du monde. Les apôtres
eux-mêmes
ont
des
pieds
de
plomb
: Seigneur c’est maintenant
que tu vas rétablir le royaume pour Israël ? Nous avons bien du mal à quitter nos
vieux ancrages, faire le saut dans
l’inconnu sur la parole de Jésus.
Saurons-nous l’accepter à l’occasion
de notre Synode ? La conversion est d’abord à vivre personnellement et en
Eglise.
Car les défis à relever
sont
nombreux dans la mission que le Christ nous confie
: venir
à
bout
de la question des migrants,
retrouver la biodiversité,
augmenter la culture religieuse de nos contemporains, accueillir les chercheurs
de Dieu dans leur culture, la place des jeunes générations. Tous nous pouvons
trouver la forme de notre participation à cette mission : témoigner par la
parole ou l’écrit, servir les plus pauvres, partager ses biens, donner de son
temps, collaborer aux
grandes causes de l’humanité,
ou
simplement
prier,
intercéder
pour
ceux
qui
comptent sur nous. Assurer l’intendance de l’Eglise sous toutes ses formes.
Les disciples retournent à Jérusalem
en grande joie. Etonnant ! Parce qu’ils ont enfin compris : la mort est
vaincue, le Ressuscité est bien vivant, à jamais présent dans son Eglise.
Nous voilà prêts à recevoir l’Esprit, qui unit le Père et le Fils, le Fils
et les hommes entre eux. Encore dix jours d’attente.
Intensifions notre prière pour que
vienne le souffle de Dieu. Nous avons la prière du Synode, prions la, tous les
jours.
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