lundi 22 juillet 2019

Homélie du Père Jacques PISSIER - 14 ème dimanche du temps ordinaire - année C - Ingré


Même si nous ne partons pas en vacances, il flotte dans l’air comme un désir de faire une pause, changer d’air, de rythme, se détendre, se retrouver soi-même. Bonne nouvelle : Dieu ne part pas en vacances ! Il nous accompagne avec deux cadeaux : la paix et la joie.

La paix soit avec toi, la paix soit avec vous. Jésus nous le redira dans l’eucharistie. La paix de l’âme car sans elle pas de vraie détente du corps, et la paix du corps, car sans repos suffisant, on ne peut soigner sa vie intérieure, la nourrir de ce qui l’apaise, et nous rendre disponibles à l’écoute du monde et des autres.

Isaïe promet la paix aux exilés de Babylone revenus dans leur Jérusalem dévastée, la paix en abondance, comme un torrent qui déborde. Pensons aux Chrétiens  en Irak ou les Palestiniens qui cherchent leur maison sous les ruines, aux enfants privés de papa ou de maman, aux familles défigurées. Osons affirmer avec délicatesse, que le Seigneur est un Dieu de consolation, qui porte un soin maternel aux rescapés.

En voyage, en pèlerinage, en visite, osons demander la paix du Seigneur dans ses sacrements, dans la prière conjugale ou familiale.

 

Pour donner cette paix, le Seigneur a besoin de nous. Vous allez voir : les deux mois d’été ne se passeront pas sans que tous, quel que soit notre état, nous ayons l’occasion de favoriser la paix, ou la réconciliation !

Mieux que cela. Pour cette tâche délicate, le Seigneur nous envoie deux par deux : pour nous épauler, être plus crédibles et convaincants, ne pas nous attribuer les mérites. Demandons-nous : qui mon deuxième, en plus du Seigneur ? Et s’il nous demande de ne rien prendre avec nous, c’est pour être plus disponibles à l’écoute plus qu’à parler, à recevoir plus qu’à donner, à partager le quotidien et à nous mettre en route ensemble.

Sachons aussi que celui qui a besoin de cette paix peut la refuser. Il doit pouvoir devenir libre sans nous.

 

Deuxième mot : la joie. La joie soit avec toi - la  joie soit avec vous.

La joie de voir que le Seigneur agit, que sa Croix est féconde, comme dans la vie de Saint Paul, non par l’intensité de la souffrance, mais par la force de l’amour.

Réjouissez-vous quand vous voyez quelqu’un devenir meilleur, la fraternité en actes, l’accueil de l’étranger se faire réciproque, quand la Parole de Dieu, à travers vous peut-être, a été efficace. Et dites-le !

Mais réjouissez-vous surtout d’être dans le cœur de Dieu, choisis pour cette mission.

Le pape François le répète : Ne nous laissons pas voler la joie de l’espérance !

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