Méditation pour le dimanche des Vocations, du père Louis Raymond

Sœurs et frères, ce dimanche dit du Bon Pasteur est une journée de prière pour les vocations, pour
toutes les vocations. L’appel du Christ est adressé à tous les baptisés qui peuvent devenir des
disciples-missionnaires dans leur vie quotidienne : vie de famille, vie de travail, vie de relation, vie de prière… Mais le Christ continue à appeler quelques-un(e)s à répondre à un appel particulier au service de la communauté comme prêtres, comme diacres, comme consacré(e)s au Seigneur. Ce dimanche nous appelle à aider ces personnes à « oser » répondre oui à la proposition que leur fait le Seigneur.
Nous avons besoin, l’Eglise a besoin de ces réponses pour vivre pleinement le mystère pascal. Que
notre prière soit unanime pour tous les appelés proches ou lointains. Qu’ils aient le courage de
répondre oui comme Marie, comme les Apôtres, comme tous nos Pères et Mères dans la foi. Jésus est
le Pasteur de toutes les brebis.

Louis msc

Méditation pour le 4 ème dimanche de Pâques : Prière pour les vocations

Au téléphone, Jérôme me dit : « Tu sais, Louis, en décembre j’ai fait un grand pas, j’ai demandé au
Rectorat une mise en disponibilité de trois ans pour faire mon temps de séminaire à la Mission de
France » Je connais bien Jérôme et je sais qu’il lui a fallu du courage pour prendre cette décision. Il
aime son travail de professeur. Docteur en Lettres Classiques, il veut se consacrer à l’enseignement.
Mais il a aussi entendu cet appel du Seigneur, un appel pressant à devenir prêtre. Et sa réflexion l’a
poussé vers la Mission de France. Etre prêtre, mais aussi garder un pied bien ancré dans cette réalité
de la vie qu’est l’éducation des jeunes. Mais là une décision s’imposait puisque le Séminaire de la
Mission de France demande une coupure avec le milieu professionnel pendant 4 ans pour poursuivre
sa formation théologique.
Je pensais à Jérôme en lisant le message du Pape pour cette journée de prière pour les vocations. Il
dit qu’il faut du courage pour prendre ce chemin et vivre cette fidélité. Du courage, c’est vrai qu’il en
faut aujourd’hui pour se donner totalement au Seigneur dans l’Eglise telle qu’elle est perçue. Elle qui
se devait d’être exemplaire est loin de l’être et les scandales qui l’éclaboussent nous en montrent la
triste réalité. L’Eglise est humaine et faite de pécheurs. Que des hommes et des femmes promis à un
bel avenir humain se consacrent totalement au Seigneur pour la faire vivre est une œuvre de l’Esprit.
Jérôme, comme les autres, a découvert un jour Celui qui se dit aujourd’hui le Bon Pasteur. Et avec
« courage », comme le dit notre Pape François, il se met en tenue de servir ce Peuple de Dieu, guidé
qu’il est par l’Esprit Saint. Le Christ nous redit aujourd’hui qu’il est « la porte » par où entrer en
contact vrai et intense avec le Dieu d’Amour, Dieu Bon Pasteur qui aime chaque brebis de son
troupeau. Cette image nous conduit tous, baptisés et confirmés que nous sommes, à devenir à notre
tour, des pasteurs qui aiment toutes les brebis. Le Pape nous parle souvent de l’odeur de ces brebis
dont nous devons nous imprégner. Cela demande d’être en relation profonde avec les hommes et les
femmes de ce temps. Bien sûr, le temps de confinement ne semble pas le plus favorable pour la
rencontre. Encore que… Les réseaux sociaux nous aident bien, eux qui sont parfois tellement
encombrants. Mais « sentir l’odeur des brebis » nous oblige à rencontrer, à aller vers, à ne pas
s’enfermer.
Nous devons être des passeurs. La porte qu’est le Christ, les hommes et femmes de ce temps doivent
en trouver l’ouverture et la clef. Et qui pourrait faire découvrir cette ouverture et donner la clef sinon
nous les baptisés, disciples-missionnaires envoyés depuis la sortie du Tombeau par celui qui est le
Vivant, le ressuscité de Pâques ? Oui, nous sommes envoyés vers les habitants du monde pour leur
dire tout l’amour dont ils sont aimés. Chaque personne est connue de Dieu par son nom. Chacun
tient une place dans le Cœur de Jésus-Christ et il y est connu personnellement. Celles et ceux que le
Seigneur appelle à un service particulier dans l’Eglise doivent être remplis de cet amour fou pour le

Seigneur et pour l’humanité. Ce cœur-à-cœur avec le Christ doit les rendre capables de s’approcher
de ces humains que le Christ a sauvés. De par notre baptême chacun est devenu enfant de Dieu,
témoin de cet Amour qui libère, qui sauve. Chacun est devenu pasteur avec le Bon Pasteur.
L’humanité nous est confiée. Prenons-la dans notre amour et dans notre prière.
« Le Seigneur est mon berger, rien ne saurait me manquer ! » Cette parole du Psaume 22 doit
résonner en nous en ce jour de prière pour les vocations, toutes les vocations. Car il s’agit bien de
toutes les vocations des baptisés que nous sommes. Tous, nous devons prendre notre place et notre
prière se faire plus intense pour demander que des personnes aient le courage de se mettre en route
pour devenir les pasteurs du troupeau ou des guides dans la prière et l’action. La Mission d’annoncer
Jésus le Sauveur, ressuscité du matin de Pâques, nous incombe à nous tous. En Eglise ouvrons la
porte de l’amour du Christ à toute l’humanité.
Le Christ est Ressuscité ! Oui, il est vraiment Ressuscité ! P. Louis msc