Attente peine d’espérance…
L’attente ? Ce peut être un temps mort, un temps perdu ! Mais ce peut être aussi un temps riched’espérance, de désir… Nous venons de vivre un long temps d’attente et nous ne sommes pas encore
très sûrs de l’avenir… Ce sale virus ne nous guette t’il pas encore ? Mais déjà nous voulons croire que ce temps nous a changés, nous a transformés. Certaines choses qui avaient une importance telle, que nous ne pensions pas pouvoir nous en passer, nous semblent peut-être bien futiles aujourd’hui.
Alors que d’autres dont nous nous souciions peu, ont pris tout leur sens. Et tous les gestes d’amitié, de solidarité vécus nous ont peut-être rendus plus humains, plus frères et sœurs. Et maintenant il faut
construire un avenir en tenant compte de nos découvertes, du vécu de ces semaines passées.
Les Apôtres, durant ce long temps de la Pâques, sont dans l’attente. Ils ont bien changé eux aussi. Les
évènements – la mort et la résurrection de Jésus – les ont transformés. Passés par la peur et la
déception, ils ont été confortés par la vision du Christ Ressuscité. Mais pour repartir, ils auront
encore besoin du coup de pouce indispensable promis par le Christ : la Venue de l’Esprit-Saint. Leur
attente morne et triste d’après la Passion deviendra une attente remplie de désir, d’espérance.
L’Esprit du Seigneur va investir leur cœur et leur vie et alors s’ouvrira pour eux le grand champ de la
Mission confiée par Jésus. Ces apeurés deviendront des témoins capables d’aller jusqu’à donner leur
vie pour annoncer la Bonne Nouvelle du salut.
Mais pour vivre cet avenir, il a fallu le temps de faire leur la Parole du Christ, son témoignage. Il a
fallu parvenir à croire en l’homme, créature de Dieu capable de changer, capable de vivre sa vie dans
la dignité, dans le partage, dans l’amour. Il a fallu les signes que le Christ Ressuscité leur a permis de
réaliser. Les Actes des apôtres nous en ont donné la primeur. A nous aussi il y a eu des signes qui le
montrent et les applaudissements dont nous avons été capables ne trompent pas. Le dépassement
d’eux-mêmes de tant de soignants, de ceux dont on ne parle guère en temps ordinaires, de
dirigeants critiqués souvent, mais à leur poste, nous ont épatés. Tous les gestes d’amitié, de
solidarité, de prise en compte d’autrui, de responsabilité, construisent l’avenir. Et, pour nous,
chrétiens, la méditation de la Parole de Dieu nous fait entrer dans cet avenir plein d’espérance, plein
de ce désir de construire un monde plus juste, plus humain, répondant davantage à l’idée de son
Créateur.
Nous sommes, comme les Apôtres, en attente active, « priante ». Depuis le jour de la Résurrection,
nous sommes en désir d’une force intérieure, de la force de l’Esprit Saint. Bien sûr, nous l’avons reçu
au baptême, à la confirmation. Mais c’est à chaque instant que nous en avons besoin. La Pentecôte
n’est pas que l’instant où le Saint Esprit descend sur les Apôtres en langues de feu. C’est à longueur
de vie qu’ils ont besoin de cette présence, de cette force. « Je ne vous laisserai pas orphelins », dit le
Christ. C’est vrai, le Christ marche avec nous et la promesse de l’Esprit est là pour nous donner force
et courage.
En ce 6ème dimanche de Pâques, nous sommes dans l’espérance. Le Seigneur va monter vers son
Père, et il nous promet cette présence extraordinaire de son Esprit. A la fois, il nous promet d’être
avec nous toujours et il s’en va, mais une autre présence est là pour nous. Prions le Saint Esprit de
nous soutenir dans nos choix de vie, dans nos manières d’être disciples-missionnaires, envoyés pour
clamer la Bonne Nouvelle : Christ est ressuscité, Christ est vivant ! Alleluia !
« Viens, Esprit Saint, viens embraser nos cœurs, viens au secours de notre faiblesse ! »
Louis msc
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