Aujourd'hui : Ex 32, 7-11.13-14 ;
Psaume 50 ; 1 Timothée 1, 12-17 ;
Luc 15, 1-32.
Peut-être trouvez-vous dommage de ne pas
lire aussi la 3e parabole, celle du père prodigue qui accueille son
fils après qu’il se soit enfui ? Nous la méditerons pendant le carême,
mais vous pouvez la lire chez vous.
Je vous propose de revenir au texte de
l’Exode, qui nous introduit bien à la
parole de Jésus. Et d’abord : Est-ce que vous vous êtes déjà mis en
colère ? La dernière fois, c’était quand ? Est-ce que vous pensez
que Dieu peut se mettre en colère, et pardonner ?
Oui :
il est tellement inquiet de voir son peuple lui préférer les idoles qu’il sent la colère monter en lui et qu’il va
exploser. Est-ce que son amour serait impuissant à ramener ses enfants sur le
chemin qui mène à la vie ? Il faut Moïse, en ami fidèle, pour apaiser son
visage en lui rappelant ses promesses. Et
le Seigneur renonça au mal.
Non,
la tendresse de Dieu n’exclut pas sa colère. Elle est à la mesure de son amour. C’est que le péché des hommes est
grave. A la suite de ses prédécesseurs, le pape François en rappelle les
dimensions. P. ex dans « La joie de l’évangile : Non à une économie de l’exclusion et de la disparité sociale qui
considère l’être humain comme un bien de consommation, qu’on peut jeter comme
un déchet ; non à la nouvelle idolâtrie
de l’argent et à l’autonomie absolue des marchés…
Nous-mêmes pouvons nous indigner en apprenant que la majorité
des richesses terrestres est aux mains d’1% de la population, ou devant la
guerre qui arrange bien les marchands d’armes, ou devant les abus sexuels sur
des enfants, ou les magouilles financières au plus haut niveau.
Dieu
déteste le péché, qui défigure
l’auteur et la victime, créés à son image, libres et responsables pour aimer.
Mais
Dieu ne se résout jamais à désespérer
des pécheurs, ni de chacun de nous, même quand nous sommes complices de ce que
nous dénonçons.
Jésus lui-même s’est montré bienveillant et exigeant : Cet homme fait bon accueil aux pécheurs et
il mange avec eux ! Comme on lui en fait le reproche, il parle d’un berger qui ne se résout pas à la
perte d’1% de son troupeau et fait le maximum pour l’unique brebis égarée. – ou
d’une maîtresse de maison qui fouille
la maison pour retrouver sa pièce d’argent. Il parle surtout de la joie
partagée qui est celle de Dieu de retrouver le pécheur converti.
Comme
nous avons besoin de nous convertir à cette joie de Dieu de retrouver ses enfants égarés, et à la joie de se
savoir accueilli et pardonné. Tous les confesseurs ont débordé un jour d’action
de grâce devant la joie du pardon reçu par quelqu’un pour la 1ère
fois depuis très longtemps.
Comme
nous avons besoin de nous convertir comme St Paul à l’amour du Père qui croit en nous, dont la miséricorde est sans
limite. En moi la grâce de N.S. a été
plus abondante, il est venu sauver les pécheurs, dont je suis le premier. Et
s’il m’a été fait miséricorde, c’est pour donner l’exemple. Le pape F. le
dit bien : Dieu ne se lasse jamais
de pardonner, c’est nous qui nous lassons de lui demander pardon.
En
tant qu’assemblée eucharistique de pécheurs pardonnés, chantons la miséricorde
que Dieu nous donne en son Fils mort et ressuscité. Dieu ne désespère de
personne, qu’il nous donne d’en témoigner dans la joie. (24e C 2016)
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