Homélie du Père Jacques PISSIER - Dimanche 29 janvier 2017 - 4è dimanche (Année A) - à Bucy-Saint-Liphard

Petite question : Quand vous pensez à des personnes qui vous ont marqués en bien, un professeur, une grand-mère, des voisins, est-ce qu’elles ne vivaient pas quelquechose des béatitudes : humilité, compassion, persévérance ?

Cela rejoint le constat que fait la Bible, dans l’histoire, que fait Jésus et Saint Paul : ceux qui se laissent toucher par Dieu, par une parole de l’Evangile, ceux qui accueillent avec joie la présence de Jésus, ce sont plutôt les petites gens, dans le besoin, qui ne comptent pas sur leur propre force, leur argent, leur origine …, les humbles, conscients de leurs fragilités même s’ils sont brillants. Les pauvres de cœur savent qu’ils ont besoin des autres, d’un Autre qui est Dieu. Ils sont plus sensibles à tout ce qui concerne la justice et la vérité.

Voilà ceux que Dieu appelle. Cherchons des exemples dans la Bible : Moïse, David, Marie, Joseph, les apôtres.. ; et parmi les Saints : (cf statues, vitraux) ; Surtout JESUS : fou d’aimer ses ennemis et donner sa vie, faible à Béthléem et sur la Croix, d’origine modeste (Israël petit peuple au Moyen Orient ; Nazareth petite ville inconnue).

 

Aujourd’hui, Saint Paul nous dit, comme à ses Corinthiens : Frères, regardez-vous : il n’y a pas beaucoup de savants parmi vous ! Pourtant Dieu vous a choisis pour le connaître et l’aimer, pour le faire connaître et le faire aimer. Non pas parce que vous êtes sages, forts, brillants, mais par grâce , par pur don gratuit de Dieu. C’est grâce à Dieu que vous êtes dans le Christ Jésus = baptisés, plongés dans la vie du Christ mort et ressuscité, dans l’amour de Dieu. Pour qu’à travers vous s’expriment la sagesse, la force, l’amour de Dieu.

 

Alors comment vivre au quotidien cette grâce reçue au baptême et y trouver la vraie joie ?

- En étant pauvre de cœur, un cœur pas encombré de nous-mêmes, orgueilleux, mais ouvert à Jésus et aux autres. Cf. un message qui m’a édifié : Aujourd’hui j’écoute l’Evangile, je me dis que mon accident, et mon bras cassé, n’est pas arrivé par hasard, mais pour que je me pose, pour m’accepter tel quel, montrer de la tolérance, de la compassion.

- Un cœur qui sait pleurer avec ceux qui sont dans la peine, pas dur comme la pierre, mais comme Jésus, doux et humble de cœur.

- Un cœur miséricordieux comme le Père, ouvert à la misère des autres, et à sa propre misère en accueillant le pardon du Seigneur

- Un cœur pur, débarrassé de tout préjugé et racisme, qui aide à bâtir un monde de paix, sans murs, où chaque homme est respecté dans sa dignité d’Enfant de Dieu.

Heureux, dit Jésus, car le Royaume des Cieux est à eux – au présent – c’est-à-dire dès maintenant.

 

Demandons-nous quelle béatitude nous aurions à cultiver davantage.

Demandons-en la grâce au Seigneur.