lundi 16 janvier 2017

Messe du 2e dimanche Ordinaire, année A - Journée mondiale du Réfugié et du Migrant - Fête des baptêmes pour notre groupement paroissial. (Père Jacques PISSIER)


1. Que fait Jean Baptiste : il est celui qui montre Jésus du doigt, par sa parole et ses actes : C’est lui l’Agneau de Dieu, je vous en ai parlé, si je baptise c’est pour qu’il soit manifesté, j’ai vu l’Esprit descendre sur lui, j’ai vu, je rends témoignage : c’est lui le Fils de Dieu. Toute sa personne, son style de vie, est tendue vers cette manifestation de Jésus.

Jésus est-il le centre de notre vie de baptisés, plus important que nous-mêmes, notre référence, notre ami, notre guide, notre lumière, qui habite nos prières, même en famille?

 

2. Jean Baptiste répète : Je ne le connaissais pas. Etonnant pour un cousin ! Mais, guidé par Dieu,  il

a besoin de le découvrir sous un nouveau jour, habité par l’Esprit Saint, en qui il plongera tous ceux qui seront baptisés en son nom.

Et nous, connaissons-nous vraiment Jésus ? Si nous donnions à chacun un papier pour répondre à la question de Jésus : pour vous qui suis-je ? Certains seraient bien embarrassés, et nous aurions des réponses fort différentes. Nous avons besoin de nous laisser instruire par lui dans la prière, par la méditation de sa parole, par des temps de formation et de retraite. (J’invite tous les retraités, encore plus les nouveaux, à profiter de la journée organisée par le MCR là-dessus le 7 mars).

 

3. Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, celui-là baptise dans l’Esprit Saint. Nous avons été baptisés, c’est-à-dire plongés, dans l’Esprit Saint qui est l’Amour du Père et de Jésus son Fils. Saint Paul nous appelle Eglise de Dieu, rendus saints et appelés à devenir toujours plus saints, en vivant de l’amour de Dieu comme des fils et filles et comme des frères à la manière de Jésus. De là notre  joie, notre confiance totale en Dieu, notre dignité et notre responsabilité. En particulier, celle de témoigner.

Moi j’ai vu et je rends témoignage : c’est lui le Fils de Dieu.

Qui montrera du doigt le Fils de Dieu à nos contemporains, si ce n’est les baptisés que nous sommes ? Comment ? En étant cohérents le plus possible entre ce que nous croyons et ce que nous faisons, entre ce que nous célébrons en Eglise et ce que nous donnons à voir à l’extérieur.

(Ex ) J’ai entendu : «Ma copine Juju vient au Caté, alors je veux aller au Caté. » Cela veut dire que Juju, en disant ce qu’elle vit au caté, donne envie à sa copine d’y venir. Un témoignage qui se répercute même sur les parents.

 

La journée du Migrant et du Réfugié est aussi l’occasion de mettre en œuvre notre baptême, grâce à notre pape. Il y a un an, il invitait les paroisses et communautés religieuses de toute l’Europe à accueillir une famille de réfugiés. Cette année il attire notre attention sur les mineurs trois fois en danger : parce que seuls, parce que étrangers, parce que loin de leurs proches. (Dans le Loiret : 300 d’après Education Sans Frontières).

Ce soir nous avons l’occasion de nous mettre à leur écoute, grâce à Junior. Il était prof de maths au Congo Kinshasa ; réfugié en France, en attente de papiers, accueilli avec le réseau Welcome dans une famille d’Ingré, il a accepté de donner son témoignage.

Contrairement à ce que j’ai lu dans le journal, cela nous donne peut-être envie d’afficher partout sur nos façades : « 100% citoyens – 100% fraternels » ?

Dans le silence, écoutons le Seigneur nous parler.

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