lundi 19 juin 2017

Homélie du Père Jacques PISSIER pour le 60e anniversaire de l’Eveil Sportif d’Ormes Basket - Jour de la Fête du St Sacrement du Corps et du Sang du Seigneur - Ormes - 18 juin 2017



Vous parlez en termes de sport, je vais vous parler en termes de musique. Je trouve qu’il y a beaucoup d’harmoniques, de résonnances, points communs entre la Parole de Dieu et ces 60 ans que nous fêtons aujourd’hui.

 

1. Dans la 1e lecture, Moïse dit au peuple d’Israël avant son entrée en Terre Promise :

Souviens-toi de la longue marche que tu as faite pendant 40 ans dans le désert. Le Seigneur te l’a

imposée pour te faire passer par la pauvreté et t’éprouver : allais-tu garder ses commandements,

oui ou non ?    Et s’il faisait la même chose avec vous ?

Il était si facile d’oublier qu’au temps de l’épreuve, de la pauvreté et de la difficile traversée

du désert, Dieu a multiplié ses bienfaits pour assurer la survie et le bonheur de son peuple.

Il est si facile d’oublier que l’ESO a commencé dans le jardin d’un presbytère que des

bénévoles ont labouré pour en faire un terrain de terre battue. Quand on voit la belle salle et les

équipements d’aujourd’hui !

Il est si facile d’oublier qu’au départ, c’est un homme d’Eglise qui a voulu mettre en application l’évangile de Jésus, ce Jésus qui a partagé le pain et donné sa vie pour le salut du monde.

Donner aux jeunes ruraux l’occasion de sortir de l’isolement et du seul travail, les faire

expérimenter les 3 valeurs du basket : solidarité, fair-play et l’intégration : ce sont autant de façons

de se rappeler que l’homme ne vit pas seulement de pain mais de tout ce qui sort de la bouche du

Seigneur. Viser non seulement la compétition et être les meilleurs – encore qu’arriver 4e en

Nationale 2, c’est fabuleux ! moi qui n’ai approché que le niveau régional en volley à Neuville, j’en

ai une petite idée – mais dépasser les frontières d’origine et d’opinion, porter  en même temps le

souci des jeunes handicapés, voilà ce qui est évangélique .

Merci donc à Dieu pour tous les commencements où il refait sa création avec nous ; pour tout

ce que nous avons reçu, non pas comme un dû, mais comme un cadeau, disons lui merci avec

gratitude et humilité.

2. Deuxième harmonique : Le pain que nous rompons à la suite du Christ à son dernier

repas (le cœur de la messe), n’est-il pas communion au Corps du Christ ? Puisqu’il n’y a qu’un seul pain, la multitude que nous sommes est un seul corps. (St Paul)

Or, j’ai lu sous la plume du président : L’ESOB est une entité, un Tout qui nous relie à notre

village, par ses valeurs sportives, humaines, éducatives.

L’apprentissage est parfois long avant de faire équipe et ne pas jouer solo. Mais la victoire n’est le fruit que d’une forte unité, où chacun se donne à fond, avec des talents différents qui se complètent. D’où la 3e harmonique.

3.Le pain que je donnerai, dit Jésus, c’est ma chair donnée pour la vie du monde.

J’ai lu ou entendu : Le rayonnement du club est dû à l’implication et au dévouement des licenciés ou non et aux nombreux bénévoles… On cite beaucoup Philippe Rouilly : il a consacré tout son temps libre, avec gentillesse, diplomatie et modestie.

Cela nous renvoie à un épisode de la vie de Jésus. A Jérusalem, Jésus regarde les gens déposer leur offrande dans le tronc du Temple. Il dit : « Vous avez vu ? Les riches mettent de grosses sommes prises sur leur superflu, mais cette pauvre veuve, avec sa petite pièce, a mis tout ce qu’elle avait pour vivre. Evidemment Jésus parle en même temps de lui. Car bientôt il va donner toute sa vie pour que les hommes deviennent vraiment des frères, enfants du même Père.

C’est ce que nous célébrons aujourd’hui, dans le St Sacrement. A chaque messe Jésus Christ nous communions au Corps livré et au Sang versé du Christ, par lequel Il nous donne en abondance l’Amour de Dieu plus fort que le mal et la mort.

Il nous fait devenir un peuple à la vie donnée et au sang versé pour le bonheur de tous.

Un conseil : n’attendez pas le 70e anniversaire pour vous en nourrir. Vous risqueriez de mourir

de faim !

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