Les pèlerins du diocèse à Lourdes il y a
15 jours ont eu bien de la chance. Dans leur démarche personnelle et
communautaire, ils ont découvert de nouvelles raisons de fêter la Vierge Marie
: Mère du Sauveur et Mère de l’Eglise.
Quand je rentre dans une église, dit une
participante, je vais directement prier Marie devant sa statue et je m’en vais.
Maintenant je ferai d’abord mon signe de croix avec l’eau bénite, et devant le
Saint Sacrement je dirai un Notre Père avec Jésus.
Je crois que nous avons mieux compris que Marie
n’existe que pour nous donner Jésus, et nous conduire à Jésus. Et c’est là sa
joie qu’elle communique à Elisabeth le plus vite possible.
Quand on dit « Prie pour nous pauvres
pécheurs », on lui demande de prier qui ? le Seigneur !
Qui nous a aimés le premier ? Le Seigneur,
pas Marie. Marie l’a reconnu
parfaitement.
Qui nous comble de sa grâce ? Le Seigneur,
pas Marie. Marie est La comblée de grâce
par excellence.
Qui nous libère du péché ? Le Seigneur,
pas Marie. Marie, l’Immaculée Conception, en a été préservée par avance, grâce
à la mort sur la Croix de son Fils.
Qui nous délivre du Malin ? Qui règne sur
la mort (Saint Paul) ? Le Christ Ressuscité. Marie n’est que la première des
Créatures à connaître la gloire du ciel, avec son âme et son corps.
D’où notre joie, puisque, comme elle, c’est
dans le Christ que tous recevront la vie (Saint Paul).
Ce qui lui arrive est promis à chacun de
nous.
Demandons à Marie Mère de Jésus de nous
conduire à lui ; demandons-lui de nous guider dans la même docilité à l’Esprit
Saint qui l’a fait répondre « Je suis la servante du Seigneur », qui
l’a fait offrir toute sa vie en offrant son Fils à la volonté du Père.
A Lourdes quelqu’un a dit : La messe
internationale, c’est extraordinaire, nous faisons l’expérience de l’Eglise
universelle. Vécue en diocèse, c’est encore mieux, nous sommes en famille, je
ne l’avais jamais ressenti en venant comme touriste. Nous sommes en effet l’Eglise, avec Marie notre Mère, à
l’écoute de la parole de Dieu, portant les intentions du monde au pied de la
Croix, entraînés à communier à l’amour sauveur du Christ. Comme en chaque
eucharistie. Nous comprenons mieux Marie comme Mère de l’Eglise. Les textes
nous y invitent.
La femme de l’Apocalypse évoque
symboliquement Israël, Marie et l’Eglise. Ecrit en période de persécutions des
premiers chrétiens, l’intention de ce livre est de soutenir l’espérance du peuple
: sa souffrance n’aura qu’un temps, car le Seigneur règne. La femme nimbée de
soleil perdure par-delà le temps symbolisé par la lune. Sa couronne de 12
étoiles fait d’elle la figure du peuple élu aux 12 tribus qui se déploie dans
l’Eglise fondée sur les 12 apôtres. Elle donne naissance à son enfant, qui
offrira la victoire définitive contre le mal, et deviendra le berger de toutes
les nations.
Dans son Magnificat, Marie chante les
merveilles de Dieu, pas seulement en elle, mais en toute l’Eglise pour le
monde. Tous les âges me diront bienheureuse… son amour s’étend d’âge en âge… en
faveur d’Abraham et de sa descendance à jamais.
La vocation de Marie et de l’Eglise est
donc de se mettre au service au projet de Dieu pour le monde.
Marie est la mère de Jésus, mère de Jésus
Ressuscité, du Corps de Jésus Ressuscité qu’est l’Eglise. Elle nous est donnée
par Jésus lui-même quand il s’adresse à elle pour la dernière fois, du haut de
la Croix : « Femme, voici ton fils. »
Marie nous entraîne donc à continuer la
mission de son Fils : porter la joie de l’amour de Dieu. A qui ? Notre Evêque
nous le dit dans le Synode : particulièrement aux jeunes, aux personnes seules,
étrangères, pauvres, nouveaux baptisés, confirmés, mariés.
Demandons-lui d’accompagner l’Eglise
diocésaine que nous formons sur le chemin de l’espérance et de la sainteté.
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