Homélie du Père Jacques PISSIER - 23 ème dimanche du temps ordinaire - année B - 8 septembre 2018 - Ingré

Chers parents, votre présence rend encore plus manifeste que Jésus continue d’être présent et d’agir avec nous. Ayant fait de nous, par le baptême, les membres de son Corps, son Eglise, il fait de vous (nous) des instruments pour le montrer et le dire, pour refaire ses gestes et faire entendre ses paroles. Ecoutons Saint Marc.

Voilà que Jésus sort de son pays la Palestine, monte sur Tyr puis Sidon(Liban), et passe à l’est du Jourdain en pleine Décapole (Jordanie). Il montre clairement qu’il est l’Envoyé du Père pour tous les hommes, sans frontières, croyants ou  non, d’autres religions, dans nos familles, quartiers, nos villes, telles Ingré avec ses plus de 9000 habitants, combien à la Chapelle ? à Saint Jean de la Ruelle ?

Des gens lui amènent un sourd qui parle difficilement. Qui sont ces gens? Vous, les parents – vous donnerez vos raisons le jour du baptême - vous lui amenez votre (2e) enfant et vous le suppliez de poser la main sur lui. Vous qui donnez votre part pour l’éveil à la foi, le catéchisme, l’accompagnement des familles dans la prière, qui intervenez  dans les medias pour faire entendre l’évangile,  vous qui donnez envie de connaître le Christ par votre témoignage pour permettre aux pauvres de bondir de   joie.  Mais que  faisons-nous  vraiment pour  rejoindre  les 8500  autres personnes en attente du Christ     ? 

Que  fait  Jésus ?  Il  emmène   le   sourd-muet   à  l’écart.   Jésus  veut  établir  une relation personnelle et intime avec votre enfant, un secret entre eux. Il le touche, lui transmet ses oreilles et sa langue. Le baptisé devient Jésus lui-même, oreilles tendues à la voix du Père et langue déliée pour lui répondre, mains pour soigner.

Les   gestes   du   baptême  continent   ceux   de   Jésus :   imposition   des   mains, plongeon ou aspersion avec l’eau qui purifie, onction du Saint Chrême (qui le fait Christ conduit par l’Esprit Saint) sur le front.  Les deux signes complémentaires expriment  votre responsabilité de parents, aidés par les parrains-marraines qui représentent l’Eglise, nous tous : de transmettre  la Lumière  qui est la Parole du

Christ, le Vêtement blanc, cette vie nouvelle à faire grandir autant que l’esprit et l’intelligence.

Hier, en quittant une famille, un petit garçon de 2 ans me montre le chemin.

Comme son papa, il me tend la main avec un sourire. Je songe. Ils disent qu’il est trop petit pour prier, mais il n’est pas trop petit pour dire au-revoir, pourquoi le serait-il pour lever les mains vers Jésus avec son papa et sa maman ?

Jeunes parents, apprenez à prier avec vos enfants, quel bonheur !

Alors le miracle se prolongera.

Voyant le sourd-muet parler correctement, les gens sont frappés et reconnaissent l’action de Dieu. Vous parents, vos enfants et jeunes vous amèneront à ouvrir les yeux sur Jésus, sur les autres, et à ouvrir les mains  pour  mettre   en   œuvre   votre   foi :  libérer   les   opprimés,   dénoncer   les injustices,  faire  entendre   le  cri  des  pauvres  dans  vos  associations,  entreprises, écoles, maisons. Tous ici, trouvons notre façon de soutenir les familles, premier lieu d’éducation de la foi. En elles, tous les jours,  le Seigneur fait bien toutes choses. Il faut entendre les sourds et parler les muets !