Au milieu de tant de discours et manifestations qui
éclairent ce 11 novembre 2018, centenaire de la fin de la première guerre
mondiale, l’évangile fait entendre sa
musique particulière que nous pouvons tous entendre.
Ils partaient à la guerre en pensant qu’elle serait
courte, mais des millions ne sont jamais revenus. Beaucoup de femmes, devenues
veuves, ont du assumer les tâches d’organiser la vie, de faire bouillir
la
marmite
et
d’élever les enfants.
Dans la Bible, la
veuve est, avec l’immigré et l’orphelin,
la figure du pauvre auquel on doit
prêter attention. Vers 850 av. JC, dans
l’actuelle Jordanie, en pleine sécheresse, le prophète Elie est contraint de
demander de l’aide du plus pauvre des pauvres, une veuve qui n’attend plus que la mort avec son fils.
Humilité du prophète qui annonce que Dieu pourvoira, humilité et courage de
cette femme qui accepte de faire confiance et donner ce qui lui reste. Des
attitudes sources de paix et de justice
Arrivé à Jérusalem, Jésus approche de sa passion. Ses
adversaires tentent de le prendre en défaut, car il ne cesse de dénoncer la
vanité, l’hypocrisie et la cupidité de certains, ces agissements à la racine de
tout conflit, entre les personnes ou les nations. Il remarque une pauvre veuve qui dépose deux petites
pièces de monnaie pour le Temple, il souligne l’humble sincérité de cette femme
qui donne tout ce qu’elle a.
Combien de dons
cachés pendant ces 4 ans de guerre, de sacrifices discrets consentis sur tous les
fronts, dans toutes les armées, et par ceux de l’arrière ! Et combien
d’énergies a-t-il fallu pour une Europe réconciliée et en paix ? Combien
faudra-t-il de morts en Méditerranée ou aux frontières
des Etats-Unis,
pour que nos pays se comportent
enfin en humains en marche vers la fraternité ?
Jésus a tout donné, il s’est reconnu dans la veuve du
Temple, pour que la haine soit vaincue par l’amour, la vengeance par la
réconciliation, la peur par la confiance réciproque, et la justice renforcée
par la vérité. Qu’il fasse de nous tous des artisans de paix, là où nous
sommes, décidés à tout donner pour qu’elle arrive sans attendre que l’autre
commence.
Comme le demandait le Concile Vatican II il y a 50 ans
: Prions Dieu de donner aux responsables politiques
l’énergie
d’entreprendre
avec
persévérance cette œuvre immense d’amour
des hommes
qu’est
la construction vitale de la paix. Ceci
exige qu’ils ouvrent leur intelligence et leur cœur au-delà
de
leur
propre
pays,
qu’ils renoncent
à l’égoïsme
national et au désir de dominer les autres nations, qu’ils entretiennent un profond
respect
envers
toute
l’humanité,
qui
s’avance
avec
tant
de
difficultés vers une plus grande unité.
Oui, demandons-le à Dieu, et mettons nous en route,
car tout est possible à Dieu.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
N'hésitez pas à laisser votre commentaire sur cet article.