La France en jaune et en feu, répètent les medias
étrangers. Que se passe-t-il ?
Les analystes ont du mal à décrypter ces évènements
multiformes. Mgr Georges Pontier, président
de la CEF, publie un texte le 6 décembre. «Notre pays est secoué par des manifestations
importantes de personnes exprimant leur souffrance et leurs peurs. Cette crise
montre à l’évidence un déficit d’écoute et de dialogue dans notre pays, des
ruptures et des incompréhensions
que vivent beaucoup
de nos concitoyens, une méfiance croissante dans
toute institution et la perte de confiance
dans les corps intermédiaires. » Sur ce fond d’inquiétude, quelle bonne
nouvelle entendons-nous ?
1. Même dans la désolation, le Seigneur agit. Baruch
en témoigne devant les exilés revenus de Babylone.
Le
peuple
attend
une
transformation
concrète
et
rapide de sa situation, comme Dieu l’a promis. Mais toi, dit Baruch, tourne-toi
vers lui, prends de la hauteur, car Dieu se souvient, il aplanit devant toi le
chemin, il maintient son Alliance, il te conduit pour que tu rayonnes de sa
joie, dans la justice et la miséricorde. On dirait aujourd’hui justice
et fraternité.
Le psaume 125 en rajoute : Ce retour d’exil semblait
si improbable : nous étions comme en rêve ! Le psalmiste nous presse de ne pas nous
laisser broyer par les difficultés. Si la folie humaine met le monde en feu,
tout n’est pas perdu. Dieu se souvient, il travaille le cœur des hommes et des
femmes qui agissent dans le même sens que lui. Ouvrons les yeux sur les
merveilles que le Seigneur fait pour nous.
2. Laissons-nous travailler
par le Christ. Quand
Paul prie pour ses chers
Philippiens, il demande que le Christ achève en eux le beau travail qu’il a commencé : un amour mutuel, qui doit grandir
jusqu’à son retour, et qui leur permet de discerner ce qui est important, le
fruit de la justice. On est loin de la colère partisane, haineuse et
meurtrière.
3. Préparons sa venue, en nous d’abord.
Dans la foulée de Baruch, Jean-Baptiste nous invite à marcher droit. Car le Seigneur
vient dans notre histoire, c’est par lui que tous verront le salut de Dieu.
Le Christ est présence de Dieu qui se souvient et nous
conduit sur les chemins de la justice et de la fraternité.
Encore
faut-il
raser
toute
montagne
d’orgueil,
d’égoïsme partisan et de violence qui nous dominent. Avec lui rendons droits
ses sentiers et les passages tortueux deviendront droits.
Bon, oui Seigneur, je crois que tu agis dans notre
monde comme tu l’as toujours fait, que tu viens le sauver, et il en a bien
besoin, que tu comptes sur moi et tu me travailles de l’intérieur. Et
maintenant on fait quoi ? Ecoute Mgr Pontier : « Les violences ne mènent à rien, nous les condamnons sans réserve. Nous appelons chacun à assumer ses
responsabilités, accepter les voies du dialogue, un dialogue courageux et constructif
pour
contribuer
à
la recherche
du
bien
commun.
La
solidarité doit être au cœur des relations humaines,
spécialement vis-à-vis des plus fragiles. J’appelle les catholiques à porter
notre pays dans la prière au Prince de la Paix, et à être chacun là où il est,
artisan de ce dialogue respectueux de l’autre. »
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