samedi 11 juillet 2020

Méditation pour le dimanche 12 juillet, par le Père Louis Raymond

Méditation de vacances le 19 juillet 16 ème ordinaire
Laissez pousser les herbes folles…
« Laver plus blanc que blanc », « éradiquer le mal du monde », « couper l’herbe folle à la racine »,
c’est la tentation de l’homme ! Ce n’est pas le calcul de Dieu ! Lui, il est patient et il connaît bien le
cœur de l’homme. Il sait attendre et s’il trie le bon grain de l’ivraie, ce n’est qu’au moment de la
récolte. Dieu laisse libre cours à la volonté de l’homme. Il lui laisse sa magnifique liberté.
Le Royaume de Dieu se présente comme un champ où pousse ce bon grain qui remplira les greniers
et donnera la nourriture à l’humanité. Merveille que cette abondante moisson ! « Un grand champ à
moissonner, une vigne à vendanger, Dieu appelle maintenant pour sa récolte ! » Merci, Seigneur,
pour cette profusion de biens ! Aide-nous à savoir les partager avec ceux qui ont faim !
Et dans ce Royaume poussent aussi les herbes folles. Chardons, ivraie, coquelicots et bleuets y sont
mêlés. Merci, Seigneur, pour l’intelligence des hommes qui ne tuent pas à la fois ce qui nuit et ce qui
enchante l’homme. Merci, Seigneur, pour tout ce que l’homme sait faire de bien, de beau, de bon
pour une belle moisson. L’intelligence de l’homme prévaudra sur le goût de l’argent, sur le gain, et la
bonne santé de l’humanité en sera l’ultime finalité.
Parlait-on déjà « d’écologie intégrale » du temps de Jésus ? Disait-on déjà que « tout est lié », le
climat, la nature, le soin de l’homme ? Le Christ était-il écolo ? Une chose est sûre, Jésus voyait
l’homme dans sa totalité et il savait ce qui était bon pour lui. On le voit sur les chemins. On le voit
rencontrer les hommes et les femmes de ce temps. Il a une prédilection pour les plus pauvres, les
plus petits, les malades, les pécheurs. « Je ne suis pas venu pour les bien-portants, mais pour les
malades… », dit-il. Tout homme retrouve sa dignité. Le lépreux est réintégré dans la société, le
pécheur est pardonné et retrouve sa place dans la communauté. Son bonheur est le bonheur de
l’homme ! Le pauvre prend part au bonheur et le riche ne s’enferme pas dans ses richesses.
En ce matin d’été, nous pourrions prendre à notre compte la belle hymne de Saint François
d’Assise : « Loué sois-tu, mon Seigneur, avec toutes les créatures… » Nous sommes invités à la
louange. Louange pour les belles moissons pleines de promesses que nous voyons mûrir dans le
monde, pour tous les gestes qui font vivre, pour la belle nature qui nous entoure et nous nourrit,
pour tous ceux qui la protègent. Loué sois-tu, Seigneur, pour l’homme que tu as créé et qui est
capable de si belles choses ! Loué sois-tu pour la terre et tous ceux qui l’habitent ! »
Pardon, Seigneur, pour tout ce qui défigure l’homme et la nature, pour nos égoïsmes, pour le goût
du gain qui étouffe notre générosité, pour nos courtes vues, pour les dangers que nous faisons subir
à notre terre, à son climat, à l’homme. Nous pouvons reconnaître que nous avons besoin de ton
pardon pour cette ivraie que nous portons dans notre cœur et que parfois nous répandons par nos
paroles, nos actions, nos attitudes si peu conformes à tes appels.
Seigneur, c’est toi le Maître de la Moisson ! Nous te remercions de nous associer à ton œuvre. Fais de
nous de bons intendants qui sachent protéger et faire fructifier tout ce que tu as créé. Ne permets
pas que nous puissions défigurer l’homme et la nature, la personne et toute la création.
« Seigneur, Tu es grand, Tu es beau, Dieu vivant, Dieu très haut, Tu es le Dieu d’amour… Seigneur Tu
es grand, Tu es beau, Dieu vivant, Dieu très-haut, Dieu présent en toute création ! »
P. Louis msc

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