samedi 26 septembre 2020

homélie du père Jacques Pissier pour le 2626ème dimanche ordinaire

On est la veille de la Passion, les autorités complotent contre Jésus. Il leur dit : Un homme a deux fils : Mon enfant, va travailler à la vigne. Je ne veux pas ! Enfin… oui j’y vais. Et toi mon fils, va travailler à la vigne. Mais oui Seigneur ! Enfin… demain. Qui a fait la volonté du Père ? Le premier, répondent Grands prêtres et Anciens du peuple. On est bien d’accord. Sauf que Jésus leur dit : Le 2e fils, c’est vous, qui n’avez pas bougé à la prédication de Jean-Baptiste, quand les publicains et les prostituées se sont laissés retournés pour changer de vie.
Et nous, tantôt le premier fils et tantôt le deuxième, le Seigneur nous invite peut-être à être humbles et disponibles. Comment ne pas être le fils qui dit Oui à son Seigneur et fait Non ? 
C’est quoi travailler à la vigne et faire la volonté du Père, sinon agir pour le Royaume de Dieu, avec un cœur de pauvre comme Jésus Le Serviteur, un cœur miséricordieux comme le Père, pour la justice et la paix, au risque de la persé-cution… sinon annoncer l’amour du Père pour tous et l’amour du prochain ? Et qui est mon prochain ? Jésus répond : c’est l’homme blessé dont tu te fais proche. Rappelons-nous la parabole du bon Samaritain.
Dans cet esprit de service du Royaume de Dieu, partageons l’inquiétude et l’engagement du pape François, dans son message pour la Journée mondiale du Migrant et du Réfugié, c’est-à-dire aujourd’hui.
Il pointe le regard sur ceux qui sont contraints de fuir comme Jésus Christ, sur le drame des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, auxquelles il ajoute ceux qui vivent dans des situations de précarité, abandon, exclusion et rejet à cause du Covid 19. Ils sont Jésus lui-même, contraint de fuir en Egypte, dans la peur et l’incertitude. Le reconnaissons-nous en eux ? 
Et le pape développe ce que veut dire aimer son prochain. (Je ne cite que les titres qui sont des verbes d’action. En écoutant, pensons aux migrants à notre porte : école, lycée, entreprises, voisinage, et aux fragilisés du Covid). 
Il s’agit pour nous d’accueillir, protéger, promouvoir et intégrer les déplacés internes. Il ajoute six paires de verbes : il faut connaître pour comprendre, se faire proche pour servir, écouter pour se réconcilier, partager pour grandir, impliquer pour promouvoir la personne, collaborer pour construire le Royaume de Dieu et la Maison commune. 
Résumons par ce que dit St Paul : rechercher les mêmes dispositions, le même amour, les mêmes sentiments qui sont dans le Christ Jésus, lui qui s’est abaissé jusqu’à la mort sur la croix et que Dieu a exalté, Seigneur Ressuscité. 
   En cette eucharistie, entrons dans ce mouvement de Jésus qui fait entièrement la volonté du Père. Comme le premier fils, nous sommes très réticents à vivre la fraternité avec ce prochain blessé, tant d’arguments, d’idéologies, de peurs, d’amalgames nous freinent. Comme lui, comme les publicains et les prostituées du temps de Jean-Baptiste, convertissons-nous à sa parole et disons : 
Père, me voici pour faire ta volonté.                    26 dimanche A 2020






































Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

N'hésitez pas à laisser votre commentaire sur cet article.