jeudi 20 juillet 2017

Homélie du Père Jacques PISSIER - 15 juillet 2017 - 15 ème dimanche du temps ordinaire

En pleine moisson, un agriculteur explique à ses visiteurs : C'est à la moisson que l'on voit la qualité du sol et s'il a été traité comme il faut. Le rond là-bas, c'est du cailloux en dessous; le plus foncé, c'est une zone humide, mais les épis couchés sont une erreur de traitement. Pas de nitrate ni de moissonneuse-batteuse au temps de Jésus; mais le grain qui meurt et porte du fruit, ses interlocuteurs connaissent. Aussi quand ils entendent parler d'un semeur qui sème hors du champ, sur le chemin, dans les pierres ou les ronces, ils doivent le trouver maladroit ou franchement nul ! Que veut donc nous dire Jésus dans cette parabole qui est une histoire pour faire réfléchir ?

Que le semeur, c'est Dieu, qui sème partout, même là où il n'y a aucune raison que la graine pousse. Pour lui, tous les hommes et même toute la terre, et la Création tout entière sont nés pour recevoir sa Parle, et gémissent en attendant qu'elle porte fruit et les délivre de toute forme d'esclavage.

Que la semence, c'est la Parole de Dieu. Dieu donne à tout homme de percevoir en lui-même ce qu'il lui dit, au moins par sa conscience quand il cherche à l'éclairer et à l'écouter. Mais sa Parole par excellence, c'est le Christ lui-même, Parole - Verbe fait chair, expression parfaite de son être (cf. Hébreux, lus à Noël).

Dieu donne à toute personne qui lit un passage de la bible, récit, psaume, évangile, la capacité de comprendre quelque chose. Sa Parole est féconde, par elle-même elle produit du fruit (cf. Isaïe). Son efficacité m’émerveille toujours, quand j'entends quelqu'un qui se dit non-croyant réagir après un passage d'évangile : Mais, c'est mon histoire !

Que la terre qui reçoit la Parole, c'est nous. Et là, Jésus insiste. Comme s'il avait peur que sa Parole nous entre par une oreille et ressorte par l'autre, comme s'il voulait nous avertir d'un risque important. Ils regardent sans regarder, ils écoutent sans écouter ni comprendre. Et il cite Isaïe : ils sont devenus durs d'oreille, ils se sont bouché les yeux, par peur de voir, d'entendre et de comprendre parce qu'ils devaient de convertir - la condition pour que je les guérisse.

Frères et Sœurs, aurions-nous peur que la Parole de Dieu nous remette en question ? Alors qu'elle est la bonne nouvelle de l'amour de Dieu.
Quand sommes-nous une bonne terre qui fait silence et écoute la Parole avec le cœur pour la ruminer toute la journée ? Quand sommes-nous des peu-terreux, des ronciers ?
Quand nous bouchons-nous volontairement les oreilles aux paroles de nos évêques ou du Pape ?
Quand sommes-nous des disciples heureux d'avoir écouté, et transmis la Parole, au moins dans nos actes ?

Seigneur, nous avons à entendre et laisser ta Parole renouveler notre cœur.
Nous avons à nous adapter à la réponse que Jésus lui a donnée.
Nous avons à renoncer à nos réticences pour collaborer à ton oeuvre de restauration de la Création que notre péché fait souffrir.
Seigneur, en cet été, je vais lire régulièrement un petit bout de ta parole.
Rends la féconde, en douceur, comme tu sais faire.
Parle, Seigneur, ton serviteur écoute.

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