lundi 24 juillet 2017

Homélie du Père Jacques PISSIER - 16ème dimanche du temps ordinaire - 22 juillet 2017


Beaucoup parmi nous ont encore des racines dans le monde agricole ou pratiquent le jardinage. Suffisamment pour savoir que si l’on sème une bonne graine il pousse aussi de la mauvaise herbe. Dans le jardin on peut encore les arracher à la main, mais dans un champ ! Jésus nous invite ainsi à la lucidité et à la patience avant le jugement final. Est-ce si facile ?

Après la parabole du semeur dimanche dernier, nous avons la chance qu’il interprète pour ses disciples la parabole du bon grain et de l’ivraie.

Il dit qu’au temps de la moisson (la fin des temps), les moissonneurs arrachent l’ivraie, une mauvaise herbe qui ressemble au blé, pour la jeter au feu. Ils récoltent le blé et le rentrent dans le grenier. La leçon de la parabole est dans cette mise en garde : ne cherchez pas à reconnaître et arracher l’ivraie tant qu’elle et le blé n’ont pas atteint leur maturité.

Traduisons : le monde où nous vivons mêle des gens considérés comme de bonne qualité et des gens nuisibles. Ne cherchez pas à les juger dès maintenant : vous risqueriez de commettre de lourdes erreurs. Vous ne pouvez pas savoir ce qui se cache dans le cœur de ceux qui vous paraissent mauvais. Un avertissement pour tous les impatients qui voudraient faire le ménage tout de suite.

Laissez Dieu patienter, lui qui tolère le mélange des bons et des mauvais.

Et regardez plutôt en vous-mêmes !

Car le champ de Dieu, c’est aussi chacun de nous. Jésus sème sa Parole en nous (cf parabole du semeur). Mais le diable s’est mis de la partie, l’ennemi des fils de Dieu, le diviseur, père du mensonge. Il sème l’ivraie (en latin : zizanie) et cette plante-la fait plein de petites graines, de doute, discorde, soupçon, elle sème le trouble et la pagaille dans les esprits, les couples, les communautés, les politiques, etc.

Si vous la repérez en vous, demandez vite l’Esprit Saint pour qu’il la brûle au feu de son amour, et vous rende à votre image et ressemblance de Dieu.

Priez-le avec le texte de la Sagesse :

« Dieu, tu prends soin de toute chose, ta force s’exerce quand tu juges avec indulgence, tu nous gouvernes avec beaucoup de ménagement, tu dis : le juste doit être humain – et combien tu l’es en Jésus ! – tu espères toujours en nous : après la faute tu accordes la conversion.

Père, donne-nous la lucidité sur le monde et sur nous-mêmes, donne-nous ta patience infinie, toi qui es bon et qui pardonnes.

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