Beaucoup parmi nous ont
encore des racines dans le monde agricole ou pratiquent le jardinage.
Suffisamment pour savoir que si l’on sème une bonne graine il pousse aussi de
la mauvaise herbe. Dans le jardin on peut encore les arracher à la main, mais dans
un champ ! Jésus nous invite ainsi à la lucidité et à la patience avant le
jugement final. Est-ce si facile ?
Après la parabole du
semeur dimanche dernier, nous avons la chance qu’il interprète pour ses
disciples la parabole du bon grain et de l’ivraie.
Il dit qu’au temps de la
moisson (la fin des temps), les moissonneurs arrachent l’ivraie, une mauvaise
herbe qui ressemble au blé, pour la jeter au feu. Ils récoltent le blé et le
rentrent dans le grenier. La leçon de la parabole est dans cette mise en garde
: ne cherchez pas à reconnaître et arracher l’ivraie tant qu’elle et le blé
n’ont pas atteint leur maturité.
Traduisons : le monde où
nous vivons mêle des gens considérés comme de bonne qualité et des gens
nuisibles. Ne cherchez pas à les juger dès maintenant : vous risqueriez de
commettre de lourdes erreurs. Vous ne pouvez pas savoir ce qui se cache dans le
cœur de ceux qui vous paraissent mauvais. Un avertissement pour tous les impatients
qui voudraient faire le ménage tout de suite.
Laissez Dieu patienter,
lui qui tolère le mélange des bons et des mauvais.
Et regardez plutôt en
vous-mêmes !
Car le champ de Dieu,
c’est aussi chacun de nous. Jésus sème sa Parole en nous (cf parabole du
semeur). Mais le diable s’est mis de la partie, l’ennemi des fils de Dieu, le
diviseur, père du mensonge. Il sème l’ivraie (en latin : zizanie) et cette
plante-la fait plein de petites graines, de doute, discorde, soupçon, elle sème
le trouble et la pagaille dans les esprits, les couples, les communautés, les politiques,
etc.
Si vous la repérez en
vous, demandez vite l’Esprit Saint pour qu’il la brûle au feu de son amour, et
vous rende à votre image et ressemblance de Dieu.
Priez-le avec le texte
de la Sagesse :
« Dieu, tu prends soin
de toute chose, ta force s’exerce quand tu juges avec indulgence, tu nous
gouvernes avec beaucoup de ménagement, tu dis : le juste doit être humain – et
combien tu l’es en Jésus ! – tu espères toujours en nous : après la faute tu
accordes la conversion.
Père, donne-nous la
lucidité sur le monde et sur nous-mêmes, donne-nous ta patience infinie, toi
qui es bon et qui pardonnes.
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