Homélie du 4èmpe dimanche de l’Avent
2017
Nous constatons que cette année l’Avent est très court
puisque ce soir c’est déjà Noël. Et ce matin nous sommes mis en présence de cet
évènement extraordinaire : le messager de Dieu vient dans cette vie toute
ordinaire d’une jeune fille Juive, Marie. Et, malgré l’étonnement normal, elle
sera bien la mère de celui qui vient nous sauver. Marie est la fille confiante,
sûre de son Seigneur et sa réponse est à la mesure de sa foi, une foi que nous
allons pouvoir découvrir tout au long de sa vie, de la naissance à la
résurrection de son Fils Jésus. Marie ne remettra jamais en doute cette
promesse du Seigneur de l’univers : l’Esprit du Seigneur te couvrira de
son ombre. Bien sûr, cet Esprit est là au moment de l’annonce et en Marie Il
accomplira l’œuvre de Dieu. Mais il sera là aussi tout au long de sa vie,
jusque dans l’attente de la résurrection et même au-delà quand les Apôtres
auront eux aussi besoin de l’Esprit, au moment où enfermés et peureux, ils
n’osaient pas dire de qui ils étaient disciples. Marie sera là à toutes les
grandes étapes de la vie du Christ et de la vie de l’Eglise.
Marie est encore là aujourd’hui, comme aux premiers temps de
l’Eglise. Je la vois bien présente à notre Eglise en synode, à notre diocèse, à
notre communauté paroissiale, à nos familles. N’ayons pas peur de nous
approcher d’elle. Elle saura nous faire découvrir le chemin de son Fils, le
chemin de la mission. Avant toute démarche missionnaire passons un peu de temps
avec elle. Elle nous réconfortera et nous permettra d’aller vers les hommes et
femmes de ce temps. Marie, la première missionnaire, celle qui a touché Jésus
enfant, qui lui a donné la vie, qui lui a permis de grandir. Marie qui sera là
à tous les moments cruciaux de la vie de l’Eglise et à tous les moments
importants de nos vies d’homme. Aujourd’hui l’annonce de la naissance du Christ
nous rejoint là où nous sommes. Il va une fois de plus venir naître pour nous,
en nous, à travers nous dans le monde, car nous sommes appelés à être
disciples, disciples-missionnaires de cette Bonne Nouvelle. Une Bonne Nouvelle
qui n’a rien perdu de sa fraicheur depuis des siècles. Elle est toujours aussi
jeune, aussi fraiche. Elle vient rafraîchir notre vie et la vie du monde.
L’appel de Marie à être mère de Jésus rejoint tous les appels
que le Christ ne cesse de lancer pour que ce monde vive mieux, pour que son
amour règne dans les cœurs. En écoutant le récit de l’annonciation, je ne peux
que penser à tous les appels lancés par Dieu à chacun de nous. Ces appels sont
toujours très surprenants, mais ils nous montrent que le Christ ne se lasse pas
de faire signe pour que son règne vienne en ce monde. Ces jours-ci je recevais
les vœux du Carmel qui est juste en face, sur l’autre rive de la Loire. Et avec
ces vœux, l’annonce des vœux solennels d’une jeune sœur, Sr Bérénice Marie de
la Trinité. Mais pourquoi une jeune fille bardée de diplômes – car avant d’être
sœur, elle était bien Melle Bérénice Arnoux – oui, comment une jeune fille
bardée de diplômes peut-elle bien venir vivre cette vie retirée du monde, sinon
parce que, comme Marie, elle a été appelée, appelée à entrer dans l’intimité du
Christ. Je ne sais si vous avez écouté une interview du nouvel archevêque de
Paris, le P. Michel AUPETIT. Moi, j’ai été heureux d’entendre ce qu’il dit dans
une grande simplicité. Il était médecin parce qu’il voulait aider les autres à
vivre. A 40 ans l’appel s’est fait sentir d’aller plus loin encore dans le
service de l’humanité en étant prêtre. Et il était ordonné prêtre. Et le voilà
maintenant évêque du plus grand diocèse de France. J’avais eu la chance de
m’entretenir avec lui alors qu’il était vicaire général de Paris. Il demandait
si un de ses protégés aurait pu venir au séminaire, à Notre Dame du Chemin. Il
croyait en cet homme qui avait fait les 400 coups, de la prison, avait vécu
dans la rue, mais que le Seigneur avait rattrapé, comme il me le disait. Michel
AUPETIT, aujourd’hui Archevêque de Paris, se souciait de cet homme et me disait
que l’Eglise avait besoin de serviteurs peu ordinaires, sortant de l’ordinaire.
Marie a été choisie. Elle a su répondre. Nous-mêmes, nous
avons été choisis et par le baptême nous avons été configurés au Christ. Que
répondons-nous aujourd’hui. Avec Marie n’hésitons pas à dire :
« Voici la servante du Seigneur. Qu’il me soit fait selon ta
parole ! » Et si, près de nous un jeune ou un moins jeune hésite à
dire son oui, soyons là pour l’encourager, pour l’aider. C’est sûr, il recevra
le centuple. AMEN !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
N'hésitez pas à laisser votre commentaire sur cet article.