samedi 14 mars 2020

MÉDITATION SUR LE JEÛN EUCHARISTIQUE

« Seigneur, j’ai faim de toi ! »

Ce Carême 2020 nous impose un jeûne auquel nous n’avions certainement pas pensé. Le Covid19
nous impose de ne pas communier au Corps du Christ aussi souvent que nous en avons l’habitude. Et
si ce fait que nous n’avons pas choisi nous invitait à approfondir le sens de la Communion ?
Nous avons l’habitude de communier souvent, mais avons-nous vraiment creusé le sens de la
communion ? Nous ne pouvons pas nous en passer et nous avons raison. C’est notre nourriture à
nous les disciples du Christ. Et nous sommes heureux de pouvoir recevoir en nous le Corps du Christ
dans l’intimité de notre cœur. C’est lui qui nous fait vivre, c’est lui qui nous accompagne tout au long
de notre vie et il est bon d’entrer dans cette intimité. C’est lui aussi qui fait notre communion entre
nous, chrétiens, « disciples-missionnaires » du Christ. Cette communion fait notre unité en lui et elle
bâtit l’Eglise de Jésus-Christ.
Oui, j’aime communier souvent au Corps du Christ. Mais combien de personnes aimeraient avoir
cette même possibilité, mais ne l’ont pas ! Ce sont des personnes malades ou très âgées, des
personnes trop éloignées de l’église, des personnes en pays de mission où le prêtre ne passe que
rarement, des personnes qui sont dans des situations qui ne leur permettent pas d’accéder à la
communion… Comment font-elles toutes ces personnes qui ont faim du Christ et qui ne peuvent le
recevoir souvent ? La communion leur manque, c’est sûr.
L’Eglise a toujours parlé de la « communion de désir ». « Seigneur, j’ai faim de toi ! ». Ce qui nous
arrive cette année n’est-il pas là pour nous permettre d’aller plus loin dans ce désir du Christ et une
meilleure compréhension de notre communion fréquente ? J’ai envie de creuser mon désir de
recevoir le Christ en moi. N’est-ce pas davantage une habitude qu’un désir profond de communion
avec le Christ et… avec mes frères et sœurs ? L’occasion nous est donnée de réfléchir, de chercher
aussi des manières de vivre la communion autrement.
- La Parole de Dieu est vraiment communion avec le Christ et elle nous unit à nos frères.
Allons-nous accentuer la lecture et la méditation de cette Parole qui nous est donnée pour
vivre ?
- Notre église est souvent ouverte et le Christ y est présent dans la réserve eucharistique.
Pourquoi ne pas prendre un moment de paix et de silence devant la Saint Sacrement ?
- Nos petites communautés fraternelles proposées par la Synode ne pourraient-elles pas
devenir ces petites communautés de foi, de partage et de prière ?
- Et puis penserons-nous davantage à nos sœurs et frères qui ne peuvent avoir la communion
fréquente : malades, handicapés, isolés ? Notre prière fraternelle peut les aider dans leur
confinement forcé.
Je vous dis ma profonde communion. Avec la samaritaine sur la margelle du puits de Jacob, je dis au
Christ : « Donne-moi ton eau vive »

Louis msc

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