A peine avons-nous célébré Noël que
beaucoup se sont retrouvés
en famille : était-ce une continuité ou une rupture ? Qu’est-ce qui
a dominé : nos problèmes ou nos joies ?
A peine avons-nous
célébré Noël que nos yeux se tournent vers la Sainte Famille de Jésus, Marie et
Joseph. En quoi est-elle un exemple ? Ne cherchons pas du côté matériel, nous
en savons si peu. Ecoutons plutôt la Parole de Dieu et notre Pape François
(Exhortation La joie de l’amour).
La Sainte Famille
s’inscrit
dans
une
Alliance
d’amour
et
de
fidélité,
(Paul
VI)
de
Dieu
d’abord, et spécialement
dans l’épreuve.
Epreuve de ne pas avoir
d’enfant ou ce qui est pire, de perdre un enfant. C’est l’expérience d’Israël
au temps de l’Exil à Babylone. Le peuple
a vu mourir beaucoup de ses enfants : va-t-il disparaître ? Alors il
relit ses origines (livre de la Genèse), il se rappelle Abraham et la constante
fidélité
de
Dieu
à
son
Alliance.
Abraham
est
vieux,
et
ne
voit
pas
venir
la
descendance promise. Dieu lui répond
: Regarde le ciel,
compte
les
étoiles,
telle
sera
ta
descendance. Abraham a foi, il mise sa
vie sur la Parole de Dieu et s’ajuste à elle. Voilà sa justice, prélude à celle de Marie, et à
tous les Oui que nous sommes appelés à prononcer, surtout quand ça va mal.
Quand la lettre aux Hébreux reparle de Sara et Abraham, c’est encore pour souligner la confiance en Dieu, quoi qu’il
arrive : Dieu leur donne une descendance.
Insistons sur le mot :
donne.
Quel que soit le mode de
naissance, l’enfant n’est jamais un objet, que l’on peut posséder ou dont on
peut se débarrasser, il est toujours donné (le catéchisme de l’Eglise dit il
n’est pas un dû mais un don) ; il est
toujours notre frère en Dieu (le
baptême l’exprime fortement) ; il est toujours à adopter, au sens symbolique
d’une reconnaissance de non-propriété. (Une maman dit : Mon fils de 25 ans est
toujours à la maison, je n’ai pas fini de couper le cordon.) Dans La Joie de
l’amour, le Pape dit : La famille est le sanctuaire de la vie, le lieu où elle
est engendrée et protégée. La valeur d’une vie humaine est si grande et le
droit de l’enfant à la vie, inaliénable,
qu’on ne peut envisager comme un droit sur son propre corps la possibilité de
décider de cette vie. (N° 83)
L’éducation intégrale
des enfants, y compris l’initiation chrétienne est un grave devoir et un droit
primordial des parents. Ceux qui ont reçu le sacrement de mariage deviennent de
vrais ministres éducatifs (N° 85)(au sens de ministère ou service reçu de
Dieu).
Nous rejoignons
l’évangile
de
ce
jour.
Le
vieillard
Siméon
et
la
prophétesse
Anne
viennent révéler la destinée de l’enfant Jésus : il sera la Lumière pour tous
les peuples et Celui par qui la délivrance arrivera, mais cette libération par
le Sauveur ne se fera pas sans douleur.
Ainsi la famille est
sainte quand elle permet à chacun de répondre à sa propre vocation.
Dans la famille, sorte d’Eglise domestique, mûrit l’expérience de la communion entre les personnes, de l’endurance et la joie
au travail, l’amour fraternel, le pardon, surtout la prière et l’offrande de
toute sa vie... L’Eglise tout entière en reçoit grande force.
La mission de la famille
est unique : rendre présent de 1000
manières l’amour de Dieu dans la société. Quelques soient ses blessures, le
Souffle de l’Esprit ne lui manque jamais pour l’ouvrir à la vie, à
l’hospitalité, aux pauvres.
Cheminons, familles,
continuons à marcher, dans la confiance, dans la foi, dans l’amour. Marie
et Joseph, écoutez, exaucez nos prières. Amen. (François, 19 mars 2016)
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