mardi 2 janvier 2018

Homélie du Père Jacques PISSIER - Fête de la Sainte Famille - 31 décembre 2017 - Année B.


A peine  avons-nous célébré  Noël  que beaucoup  se  sont  retrouvés  en  famille :  était-ce  une continuité ou une rupture ? Qu’est-ce qui a dominé : nos problèmes ou nos joies ?

A peine avons-nous célébré Noël que nos yeux se tournent vers la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph. En quoi est-elle un exemple ? Ne cherchons pas du côté matériel, nous en savons si peu. Ecoutons plutôt la Parole de Dieu et notre Pape François (Exhortation La joie de l’amour).

La   Sainte   Famille   s’inscrit   dans   une   Alliance   d’amour   et   de   fidélité,   (Paul   VI)   de   Dieu

d’abord, et spécialement dans l’épreuve.

Epreuve de ne pas avoir d’enfant ou ce qui est pire, de perdre un enfant. C’est l’expérience d’Israël au temps de l’Exil  à Babylone. Le peuple a vu mourir beaucoup de ses enfants : va-t-il disparaître ?  Alors  il relit ses origines (livre  de  la  Genèse),  il  se  rappelle  Abraham  et  la constante   fidélité   de   Dieu   à   son   Alliance.   Abraham   est   vieux,   et   ne   voit   pas   venir   la descendance   promise.   Dieu   lui   répond :  Regarde  le  ciel,   compte   les   étoiles,   telle   sera   ta descendance. Abraham  a foi, il mise sa vie sur la Parole de Dieu et s’ajuste à elle. Voilà  sa justice, prélude à celle de Marie, et à tous les Oui que nous sommes appelés à prononcer, surtout quand ça va mal. Quand la lettre aux Hébreux reparle de Sara et Abraham, c’est encore pour  souligner la confiance en Dieu,  quoi  qu’il  arrive :  Dieu leur donne  une  descendance.

Insistons sur le mot : donne.

Quel que soit le mode de naissance, l’enfant n’est jamais un objet, que l’on peut posséder ou dont on peut se débarrasser, il est toujours donné (le catéchisme de l’Eglise dit il n’est pas un dû mais un don) ;  il est toujours notre  frère en  Dieu  (le baptême l’exprime fortement) ;  il  est toujours à adopter, au sens symbolique d’une reconnaissance de non-propriété. (Une maman dit : Mon fils de 25 ans est toujours à la maison, je n’ai pas fini de couper le cordon.) Dans La Joie de l’amour, le Pape dit : La famille est le sanctuaire de la vie, le lieu où elle est engendrée et protégée. La valeur d’une vie humaine est si grande et le droit  de l’enfant à la vie, inaliénable, qu’on ne peut envisager comme un droit sur son propre corps la possibilité de décider de cette vie. (N° 83)

L’éducation intégrale des enfants, y compris l’initiation chrétienne est un grave devoir et un droit primordial des parents. Ceux qui ont reçu le sacrement de mariage deviennent de vrais ministres éducatifs (N° 85)(au sens de ministère ou service reçu de Dieu).

Nous   rejoignons   l’évangile   de   ce   jour.   Le   vieillard   Siméon   et   la   prophétesse   Anne viennent révéler la destinée de l’enfant Jésus : il sera la Lumière pour tous les peuples et Celui par qui la délivrance arrivera, mais cette libération par le Sauveur ne se fera pas sans douleur.

Ainsi la famille est sainte quand elle permet à chacun de répondre à sa propre vocation.

Dans  la   famille,  sorte  d’Eglise domestique,   mûrit  l’expérience  de  la  communion  entre les personnes, de l’endurance et la joie au travail, l’amour fraternel, le pardon, surtout la prière et l’offrande de toute sa vie... L’Eglise tout entière en reçoit grande force.

La mission de la famille  est unique : rendre présent de 1000 manières l’amour de Dieu dans la société. Quelques soient ses blessures, le Souffle de l’Esprit ne lui manque jamais pour l’ouvrir à la vie, à l’hospitalité, aux pauvres.

Cheminons, familles, continuons à marcher, dans la confiance, dans la foi, dans l’amour. Marie et Joseph, écoutez, exaucez nos prières. Amen. (François, 19 mars 2016)

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