lundi 12 mars 2018

Homélie du Père Jacques PISSIER - 4ème dimanche de carême - Année B - 10 mars 2018 - Ingré


Le sacrement des malades était célébré au cours de cette Messe.


Chers amis qui demandez le Sacrement des Malades,  merci d’être là, au milieu de notre assemblée.  Votre présence nous rappelle  que l’attention privilégiée des personnes en fragilité fait  partie de la mission de l’Eglise, et donc de la responsabilité de chacun des chrétiens, et non de quelques-uns qui seraient des spécialistes.

Vous nous rappelez que ce Sacrement des Malades n’est pas réservé aux personnes en fin de vie, comme on le disait autrefois quand on l’appelait l’Extrême Onction, mais qu’il est offert à toute personne de tout âge, qui peut connaître une période de faiblesse, de souffrance, de fragilité, due à la maladie longue ou pénible, à un deuil, un accident, au grand âge, ou à la veille d’une opération délicate. Nous pourrions tous nous retrouver à vos côtés, en train de demander la force de Dieu et sa lumière.

Il y a des moments où nous n’en pouvons plus, des situations absurdes ou insoutenables nous tombent dessus sans savoir pourquoi. Il y a aussi des malheurs  dont nous sommes en partie responsables, comme cet homme qui dit : Je dois subir une opération, je sais, je paie mes 30 ans de tabac ; ou bien des disputes familiales qui dégénèrent en conflits d’intérêts où le pardon semble impossible.

En face de tout cela, que fait le Seigneur ?  Il n’oublie jamais personne, comme on le voit dans la première lecture. Il veille sur ceux qui crient vers lui. Mais surtout, il envoie son Fils bien aimé.

Ecoutez Saint Jean : Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que ceux qui croient en lui aient la vie éternelle.

Il insiste : Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Le monde c’est chacun de nous.

Saint Paul ajoute : Dieu est  riche en miséricorde ; à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions des morts par suite de nos fautes, il  nous a donné la vie avec le Christ.

Il nous a donné la vie avec Jésus, qui a accepté d’être élevé sur la Croix, et qui a fait de ses souffrances et de sa mort un acte d’amour, pour que nous puissions faire de nos souffrances et de notre mort un acte d’amour.

Chers amis, n’ayez jamais peur de regarder la Croix de Jésus.

Lui-même a dit : il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. En regardant Celui qui est élevé et qui est ressuscité, nous vivons de sa lumière qui peu à peu nous envahit, nous contemplons l’amour inconditionnel de Dieu pour chacune et chacun de nous.

C’est   cet   amour   qui   nous   est   donné  dans   chaque   sacrement,   le   baptême,   la réconciliation, l’eucharistie ou la messe, et le Sacrement des Malades.

Par le signe de l’Huile sur le front, le Seigneur vous donne sa tendresse, et sa paix. Il calme vos pensées et vos idées noires.

Par le signe de l’Huile sur vos mains, il vous donne son réconfort, sa force ; il refait vos liens avec les autres, il vous relève, il vous prend par la main pour vous faire revivre.

Recevez-le dans la confiance et dans la joie.

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