La foi, c’est personnel, dit-on. C’est
vrai, nous l’avons vu avec Thomas, la semaine dernière. Mais croire, c’est aussi témoigner, nous dit Jésus
: A vous d’en être témoins.
Incontournable ! Pas réservé à certains. Alors,
comment témoigner ?
Avec la même audace que les Apôtres après
la Pentecôte (prière du synode).
Dans les actes des apôtres, Pierre et Jean viennent
de
guérir
un
infirme.
Les
gens
s’attroupent,
ils
veulent
comprendre. En plein Temple de Jérusalem, Pierre affirme : C’est par le nom de
Jésus qu’il a été guéri, ce Jésus que vous avez tué, comme les prophètes
l’avaient annoncé. Vous auriez dû reconnaître en lui le Messie annoncé. Dieu
l’a ressuscité, nous en sommes témoins. Mais vous avez agi par ignorance.
Convertissez-vous
pour
que
vos
péchés
soient
effacés.
Admirons le courage de Pierre, mais
demandons-nous si nos schémas de pensée, notre
ignorance, ne nous empêchent pas de nous
ouvrir vraiment à l’évangile.
1. Témoigner
en nous référant constamment à la Parole de Dieu. Dès que l’on partage sur un texte, il
s’exprime toujours quelque chose qui n’a jamais été exprimé.
2. Témoigner par une vie en accord avec
l’évangile. Saint Jean le répète : c’est votre vie qui montre votre foi, si
vous aimez comme Jésus. Celui qui dit :
Je le connais, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, la vérité
n’est pas en lui. D’où cet appel à chasser loin de nous le mensonge pour
grandir dans la fidélité au Christ et son message d’amour exprimé dans les
béatitudes.
Dans les affaires
de
pédophilie
qui
secouent
notre
diocèse,
notre
évêque
s’appuie
notamment sur cette parole de St Jean
: Celui qui fait la vérité vient à la lumière.
Recherchons la vérité à tous les échelons,
et refusons de colporter des rumeurs. Un jeune musulman m’a raconté sa règle de
vie héritée de sa mère qui lui répétait : Tu y étais ? Alors ne dis rien !
3. Témoigner, c’est raconter comment nous
avons reconnu Jésus sur notre route, dans
une Parole, dans le partage du pain, comme les disciples d’Emmaüs.
Je sais bien que le menu de certains repas
qui suivent la Messe est composé de critiques de l’homélie du prêtre ou du
comportement d’acteurs de la liturgie, rarement une remise en cause de son
inertie ou son désir de participer autrement.
Et si on partageait un moment qui nous a
touchés cette fois-là : nos péchés pardonnés par Jésus, une Parole que nous
gardons pour la semaine, la prière qui nous a jailli du cœur, cet envoi à être
témoin auprès de tel ou telle, cette personne qui nous est venue à l’esprit comme
signe de Jésus vivant aujourd’hui…
En ce moment les enfants au catéchisme
réfléchissent sur ce passage de l’évangile d’aujourd’hui : comment reconnaître Jésus
vivant : parlons-en avec eux.
Vous, marcheurs*, comment témoigner de
Jésus vivant ? Partagez vos motivations pour partir, vos découvertes, profitez
de ce qui motive ceux que vous rencontrez, mangez une parole de Dieu par jour,
redites cette prière de l’Alléluia : Seigneur Jésus, ouvre-nous les Ecritures !
Que notre cœur devienne brûlant tandis que tu nous parles. Et puis racontez ce qui
nourrit votre pèlerinage quotidien au retour.
Profitons à plein de notre Eucharistie : Jésus rend présent pour nous ce qu’il nous annonce
dans sa Parole, il répand sur nous son Esprit saint, Souffle de Dieu, Amour
puissant du Père et du Fils, premier acteur de notre vie en Eglise. Qu’il fasse
de nous de vrais disciples-missionnaires !
*vers Saint Jean de Compostelle, présents à Ormes.
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