Homélie du Père Jacques PISSIER - 4ème dimanche de Pâques - Année B - Ingré - 21 avril 2018

Journée mondiale de prière pour les vocations.

Pour quelles vocations ? Prêtre, médecin, pompier, mère de famille ? Dans l’Eglise, tout chrétien est appelé (sens du mot vocation) par le Seigneur à le suivre. Il y a des moments-charnières dans la vie : enfance, adolescence – où l’on a plus besoin d’être guidés pour choisir, mais à tout âge, nous franchissons des étapes, dues au travail, mariage, arrivée d’enfants, aléas de santé, deuils… où nous pouvons demander au Seigneur : Qu’attends-tu de moi maintenant ?

Journée de prière, pourquoi ? La prière est le grand moyen de discerner qui et à quoi le Seigneur appelle. Prier pour que chacun réponde à sa vocation, pour intensifier parmi les familles et les jeunes, l’appel à suivre le Christ dans la vie consacrée ou d’autres vocations au sein du peuple de Dieu, pour que ceux qui sont appelés accueillent cet appel et répondent généreusement.

Mais, pourquoi suivons-nous le Christ ? (Chacun peut se souvenir de ses propres étapes).

Ecoutons l’apôtre Pierre. Sommé de rendre compte de la guérison d’un infirme à Jérusalem, il affirme : C’est par le nom de Jésus le Nazaréen, lui que vous avez crucifié mais que Dieu a ressuscité. Aucun autre nom n’est donné aux hommes qui puisse nous sauver.

Frères st Sœurs, Jésus est unique. De tous les grands personnages de l’histoire, aucun ne vit avec les hommes une telle proximité, un tel amour donné totalement, qui nous relève, nous conduit, nous fait traverser la mort. Ecoutons-le :

Je suis le Bon Pasteur, le vrai Berger, qui donne sa vie pour ses brebis (5 fois !) Je connais mes brebis, d’une connaissance intime d’amour, comme le Père et moi. Notre vocation est d’entrer dans cette intimité et d’y faire entrer tous les hommes, d’en faire de vrais enfants de Dieu. J’ai d’autres brebis qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi il faut que je les conduise.

Il y a des périodes où il peut paraître plus difficile de prier pour les vocations de prêtres, comme le demande instamment notre évêque. Quand certains sont mis en question, soupçonnés, quand ils se font plus rares et plus vieux. On ne peut pas être tous chanteurs ou danseurs exaltés, jeunes et dynamiques, ni montrer l’unité déjà réalisée de notre presbyterium, vue la diversité de nos âges, origines et sensibilités.

Pourtant je fais avec bonheur l’expérience unique de sentir la paix profonde de la personne à qui j’ai dit, au nom du Christ : Je te pardonne tes péchés, va en paix, avec cette huile  des  malades reçois la force du Christ – ou la joie rayonnante du baptisé ou de ses parents, ou l’attente des fiancés à qui on parlerait de Jésus toute la soirée. Quelle force dans ces sorties de messe où l’on aimerait écouter chacun, dans ces visages heureux qui murmurent un merci ou priez pour moi. Le Seigneur est vivant, ça se voit, il m’a choisi pour servir ; dans les rencontres quotidiennes, il se sert de moi pour faire signe et inviter à le rencontrer.

Priez pour avoir de saints prêtres, mais pour cela, de saintes communautés fraternelles et de saintes familles qui appellent en elles-mêmes enfants et petits-enfants à suivre le Christ dans la joie. Et puis, découvrez notre séminaire d’Orléans à travers la nouvelle plaquette, et priez pour eux. Leur dynamisme dépend aussi de notre sainteté à tous.