Homélie du Père Jacques PISSIER - Jour de Noël - 25 décembre 2018.

Quel est le point commun entre Les anges dans nos campagnes et le début de l’évangile de Jean ? Ils nous aident à entrer dans le « mystère » de Noël. Il est né le roi céleste, le seul Très Haut, le seul Seigneur, En lui Dieu se manifeste et nous révèle un grand bonheur. L’évangéliste Jean a longuement réfléchi : qui est vraiment cet homme Jésus, qui l’a appelé à le suivre, avec qui il a marché, mangé, traversé la tempête, qui lui a lavé les pieds avant de mourir sur la croix en pardonnant, qu’il a touché ressuscité portant toujours la marque des clous ?

Jésus est unique, il EST depuis le commencement. Il vient de Dieu et d’une certaine façon, existait avant de naître. Il est Dieu, né de Dieu, disons-nous dans le Credo. Jésus, c’est Dieu manifesté, visage de jeunesse éternelle et de la tendresse. Jésus, le fruit des entrailles de Marie, révèle un Dieu aux entrailles maternelles.

Beaucoup ne croient pas parce que le Dieu qu’on leur a présenté, à la télé ou qu’ils se sont eux-mêmes représenté, est une caricature, grand ordinateur, ou gendarme, ou grand absent. En Jésus, Dieu nous invite à le regarder autrement.

Des futurs mariés m’ont dit : S’engager à l’Eglise, c’est plus sérieux, on pense qu’il y a quelque chose ou quelqu’un au-dessus de nous, on prie nos chers disparus, Jésus on ne connaît pas. Je leur ai donné l’évangile de Luc : « Vous avez là l’essentiel, celui que vous cherchez, Jésus. Il est la Parole d’amour qui est au commencement de votre amour – à la racine - , au commencement de votre mariage, de la mise au monde de vos enfants. (Je pensais à ces mots : Par lui tout est venu à l’existence). Parlez à votre marraine bien-aimée, mais encore plus à Celui qui l’a reçue dans son amour, et qui vous habite, puisqu’il est l’Amour. Suivez Jésus, il est le visage de Dieu (Chemin, Vérité et Vie) rayonnement de sa gloire, expression parfaite de son être ».Oui, il nous révèle notre vocation, il nous prend pour ses frères et ses sœurs. En regardant l’Enfant de Bethléem, nous percevons le prix infini d’un enfant, d’un homme et d’une femme, du travailleur, du pauvre, de l’étranger, du malade en fin de vie. Nous connaissons notre dignité personnelle, qui mérite que nous nous respections, corps, esprit et âme.

Devant la Lumière de Jésus, nous serons toujours amenés à choisir, la recevoir ou la rejeter, préférer les ténèbres et notre ego. Mais à tous ceux qui le reconnaissent, Jésus, Parole même de Dieu faite chair, donne devenir enfants de Dieu. Mais comment ces fiancés et ceux qui nous entourent pourront percevoir ce mystère d’un Dieu fait homme pour que l’homme lui ressemble ?

Gianadda répond par un chant : Certains disent que Dieu est aveugle, mais c’est avec nos yeux qu’il peut voir aujourd’hui. Certains disent que Dieu est muet, mais c’est avec nos voix qu’il s’exprime aujourd’hui. Certains disent que Dieu est absent, mais c’est avec notre cœur qu’il redonne la vie.

Seigneur Jésus, révèle-toi à moi. Fais que je te connaisse et que je t’aime !