Le Fils de Dieu est entré dans le
monde par une famille. Et il a pu le faire parce que cette famille avait le
cœur ouvert à l’amour, dit le pape François. Elle a été le berceau qui a permis
à Jésus de préciser l’orientation de sa vie : servir son Père. Comment nos familles éclatées peuvent-elles
servir la sainteté de leurs membres
? Dans
les équipes du
Mouvement Chrétien des
Retraités (MCR).
La Famille est le défi à relever
cette année. Sur ce sujet brûlant, certains sont intarissables tant leur joie
est intense, d’autres se taisent, c’est trop intime, trop douloureux, j’ai été
trahie, je n’ai plus de famille. Ils parlent de la famille élargie, de
relations d’amis, de la famille Eglise qui maintenant les fait vivre.
Pour toutes ces familles qui sont
les nôtres, que nous dit la Bonne Nouvelle ?
La famille est le lieu où Dieu se
donne. Voyez quel grand amour Dieu nous a donné. Le Seigneur m’a donné cet
enfant, à mon tour je le donne au Seigneur pour qu’il en dispose. Pour Anne et
son mari, eux-mêmes créés co-créateurs à l’image de Dieu, leur petit Samuel est
un don de Dieu, et non un dû (on est loin du droit à l’enfant), il ne leur
appartient pas. Leur premier mouvement est donc de remercier
le Seigneur, et lui offrir leur enfant pour la vocation à laquelle il l’appelle.
Ainsi, de la même manière,
sommes-nous tous appelés à servir la vocation des enfants, mais aussi des autres, le
déploiement de leur capacité à grandir en sagesse, en
taille et en
grâce devant Dieu
et devant les
hommes. Dans le contexte
de l’individualisme exacerbé,
la culture de
la possession, de
la
puissance…, du jetable, comme dit le
pape dans La joie de l’amour, beaucoup
sont appelés à une véritable révolution de la pensée et du cœur, pour consentir
à ce plan de Dieu.
Marie et
Joseph découvrent aussi
leur vocation de
parents. Leur enfant disparaît trois jours, à l’occasion
de sa profession de foi à 12 ans, sa bar-mitsva dans le Temple. L’alerte «
enfant disparu » n’existait pas, mais le dialogue avec le fils retrouvé
ressemble fort à un conflit de génération. Incompréhension des parents, dureté
de l’enfant. Marie
et Joseph sont
confrontés à des
relations familiales qui doivent évoluer.
A la suite du synode consacré à la famille, le pape nous invite à
un regard renouvelé sur la famille et le
mariage, plein de compassion et de
miséricorde pour chaque situation et
plein d’espérance à la lumière du
chemin tracé par le Christ. Le signe distinctif du chrétien reste la loi de
l’amour et du don de soi aux autres – ce que vivent la majorité des parents.
Avec beaucoup de patience, car tout se réalise dans un parcours de croissance permanente. Et le
pape rappelle les trois mots-clés de l’amour en famille (valables entre
collègues). Quand, dans une famille, on n’est pas envahissant et que l’on
demande « s’il te plaît », quand on n’est pas égoïste et que l’on apprend à
dire « merci », quand on s’aperçoit qu’on a fait quelque chose de mal et qu’on
sait dire « excuse-moi », dans cette famille il y
a la paix et la joie. Que l’Esprit Saint nous comble de cet amour-là !
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