lundi 7 janvier 2019

Homélie du Père Jacques PISSIER - Sainte Famille - 30 décembre 2018


Le Fils de Dieu est entré dans le monde par une famille. Et il a pu le faire parce que cette famille avait le cœur ouvert à l’amour, dit le pape François. Elle a été le berceau qui a permis à Jésus de préciser l’orientation de sa vie : servir son Père.  Comment nos familles éclatées peuvent-elles servir la sainteté de leurs   membres ?  Dans   les   équipes   du   Mouvement   Chrétien   des   Retraités (MCR).

La Famille est le défi à relever cette année. Sur ce sujet brûlant, certains sont intarissables tant leur joie est intense, d’autres se taisent, c’est trop intime, trop douloureux, j’ai été trahie, je n’ai plus de famille. Ils parlent de la famille élargie, de relations d’amis, de la famille Eglise qui maintenant les fait vivre.

Pour toutes ces familles qui sont les nôtres, que nous dit la Bonne Nouvelle ? 

La famille est le lieu où Dieu se donne. Voyez quel grand amour Dieu nous a donné. Le Seigneur m’a donné cet enfant, à mon tour je le donne au Seigneur pour qu’il en dispose. Pour Anne et son mari, eux-mêmes créés co-créateurs à l’image de Dieu, leur petit Samuel est un don de Dieu, et non un dû (on est loin du droit à l’enfant), il ne leur appartient pas. Leur premier mouvement est donc de  remercier  le Seigneur, et lui offrir leur enfant pour la vocation à laquelle il l’appelle.

Ainsi, de la même manière, sommes-nous tous appelés à servir la vocation des  enfants, mais aussi des autres, le déploiement de leur capacité à grandir en sagesse,   en   taille   et   en   grâce   devant   Dieu   et   devant   les   hommes.  Dans   le contexte  de   l’individualisme   exacerbé,   la   culture   de   la   possession,   de   la

puissance…, du jetable, comme dit le pape dans  La joie de l’amour, beaucoup sont appelés à une véritable révolution de la pensée et du cœur, pour consentir à ce plan de Dieu.

Marie   et   Joseph   découvrent   aussi   leur   vocation   de   parents.   Leur   enfant disparaît trois jours, à l’occasion de sa profession de foi à 12 ans, sa bar-mitsva dans le Temple. L’alerte « enfant disparu » n’existait pas, mais le dialogue avec le fils retrouvé ressemble fort à un conflit de génération. Incompréhension des parents,   dureté   de   l’enfant.   Marie   et   Joseph   sont   confrontés   à   des   relations familiales qui doivent évoluer.

A la suite du synode  consacré à la famille, le pape nous invite à un regard renouvelé  sur la famille et le mariage, plein de  compassion  et de  miséricorde pour chaque situation et  plein d’espérance  à la lumière du chemin tracé par le Christ. Le signe distinctif du chrétien reste la loi de l’amour et du don de soi aux autres – ce que vivent la majorité des parents. Avec beaucoup de patience, car tout se réalise dans  un parcours de croissance permanente. Et le pape rappelle les trois mots-clés de l’amour en famille (valables entre collègues). Quand, dans une famille, on n’est pas envahissant et que l’on demande « s’il te plaît », quand on n’est pas égoïste et que l’on apprend à dire « merci », quand on s’aperçoit qu’on a fait quelque chose de mal et qu’on sait dire « excuse-moi », dans cette famille il y

a la paix et la  joie. Que l’Esprit Saint  nous comble de cet amour-là !   

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