Homélie du Père Jacques PISSIER - 1er janvier 2019 - Année C

Qu’est-ce que l’Eglise nous propose pour une Bonne Nouvelle Année ?

En fêtant Sainte Marie Mère de Dieu ce 1er janvier, l’Eglise nous offre le compagnonnage de Marie, avant tout pour nous donner Jésus Fils de Dieu, en toutes circonstances, bonnes ou mauvaises. Pour faire grandir en nous le Fils de Dieu. Elle collabore avec l’Esprit Saint pour que l’Eglise (nous-mêmes)

soit de plus en plus transparente à Jésus. Une bonne année sera  centrée sur Jésus, avec le soutien de Marie : que dirait-il, quel regard porterait-il, que ferait-il ?

Une année inspirée par la Parole de Dieu, comme Marie. Elle aurait pu dire au Seigneur : « Je suis débordée, vois tout ce qui m’arrive, rien comme j’avais prévu : l’annonce de l’ange, la réaction de l’enfant que portait ma cousine quand je l’ai visitée, mes problèmes avec Joseph, la naissance dans

une mangeoire, les bergers et tout ce qu’ils racontent ! » Pour tenir, elle fait silence,  retient et médite tous ces évènements dans son cœur : comment tout cela correspond à la Parole de Dieu depuis toujours. Dieu agit comme toujours.

Une bonne année méditera comme un réflexe la façon dont la promesse de Dieu éclaire et conduit le quotidien de nos vies.

Une bonne année fera sienne les vœux même du Seigneur :  Que le Seigneur fasse briller sur toi ton visage, qu’il t’apporte la paix ! Est-ce que notre visage reflète la bénédiction de Dieu ? Nos paroles, majoritairement, disent-elles du bien de ceux que nous n’aimons pas (Aimez vos ennemis),

sont-elles des paroles qui font la paix ? Sommes-nous acteurs de paix ?

Pour nous aider à être concrets, l’Eglise nous offre le message du pape pour la 52e journée mondiale de la paix. Extraits.

Offrir la paix est au cœur de la mission des disciples du Christ, la paix pour chaque famille, chaque pays, chaque continent, et la planète notre maison   commune.   François   parle   de  la   bonne   politique,   moyen fondamental pour promouvoir la citoyenneté  et les  projets de l’homme.

Tout homme a le devoir de chercher à réaliser ensemble le bien de la cité, de la nation, de l’humanité (Saint Paul VI).  Accomplie dans le respect de la vie, de la liberté et de la dignité des personnes, la politique peut devenir vraiment une forme éminente de charité   .    Le pape cite  les béatitudes des

politiciens. Heureux le politicien qui a une haute idée de son rôle, dont la personne reflète la  crédibilité,  qui travaille pour le  bien commun  et non son propre intérêt, qui sait écouter, qui n’a pas peur. La bonne politique est   au   service   de   la   paix,   respecte   et   promeut   les   droits   humains

fondamentaux,   et   les   devoirs   réciproques.   Le   pape   cite  les   vices  de l’inaptitude, la corruption, l’enrichissement illégal, la xénophobie et le racisme, la stratégie de la peur. Il appelle à un grand projet de paix, et à la conversion du cœur.

Je vous souhaite le bonheur d’être artisans de paix !