Jésus est venu chercher et sauver ce qui était perdu : comment
entendons-nous cela ?
A Jéricho, c’est comme à
Rome : nous étions 34 prêtres dont notre évêque la semaine
passée à l’audience du Pape.
Tout le monde veut le voir, le prendre en photo, être pris avec lui
ou le toucher. Qu’est-ce
que cela révèle ?
Zachée est mal dans sa
peau. Il est riche, il a un pouvoir certain, il passe pour un
collaborateur, pire un
escroc, il se voit tout petit. Quand il apprend que Jésus, cet homme de bien,
passe sur le chemin de
Jérusalem, il court grimper sur un arbre pour le voir.
Sa curiosité révèle sans
aucun doute une quête intérieure.
Jésus passe et le voit.
Pourquoi Jésus est-il passé par là ? demande le Curé d’Ars. Il
vous dira qu’il y a un
homme nommé Zachée, qui passe pour un pécheur public et qu’il veut aller
voir s’il peut le
sauver. Comme un bon père qui a perdu son enfant, il l’appelle : « Zachée.
descends,
car c’est chez toi que
je veux aller demeurer aujourd’hui ».
Mettons-nous à la place
de Zachée. Si nous sommes là aujourd’hui, c’est bien que nous
attendons quelquechose
de Dieu, qu’il a fait naître en nous le désir de le voir, le rencontrer,
l’entendre,
sentir son regard se
poser tendrement sur nous, comme Jésus sait le faire (sur le jeune homme
riche et inquiet, sur
Pierre qui vient de le renier…).
Mais quelquechose nous
en empêche : la foule, une réputation, la honte, une situation morale ou
religieuse, pas bien
dans notre peau, incompris, mal-aimés.
Zachée, nous dit Jésus
en nous appelant par notre nom, descends vite ! Arrête de te
regarder, de te
comparer, aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison.
Inouï. La miséricorde de
Dieu est pour moi. N’aie pas peur, laisse-toi regarder par le
Christ, car il t’aime.
Le Fils de l’Homme est venu chercher et sauver ce qui était
perdu. Nous en sommes.
Le Seigneur nous cherche, nous aussi, dans notre quête de vérité,
notre soif de liberté,
de dignité, de confiance en la vie.
Le Seigneur passe dans
nos vies, il pose sur nous son regard, un regard qui nous fait
grandir, qui nous remet
debout. Il n’est pas de situation morale ou religieuse qui puisse
empêcher Jésus de se
faire inviter chez qui que ce soit.
Et rappelons-nous, en
cette année de la Miséricorde, que le Sacrement du pardon est à
notre disposition : pour
entamer un dialogue avec le Seigneur, recevoir dans la joie son
pardon et s’engager à
réparer nos torts. Ne le remettons pas à plus tard. (Ingré, 18 h avant la
messe).
Prenons aussi conscience
que nous avons à imiter le Seigneur de tendresse, à aimer à la
manière de Dieu, lent à
la colère et plein d’amour dit le psaume, à accomplir les œuvres de
miséricorde.
Ainsi nous serons à la
fois Zachée et Jésus, ou plutôt disciples-missionnaires du Christ,
comme dit le Pape.
Aujourd’hui encore le salut de Dieu vient jusqu’à nous. Il vient
demeurer dans nos
maisons.
31è dimanche – année C.
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