mercredi 2 novembre 2016

Homélie du Père Jacques PISSIER - Toussaint - 1er novembre 2016


Après Saint Jean XXIII, Saint J Paul II, le pape François sera-t-il- déclaré saint à son tour ? Vous

l’avez vu à Cracovie (JMJ), je l’ai vu à Rome il y a 10 jours : les habitués disent qu’il y

avait 200.000 personnes place Saint Pierre. Un homme par lui-même ne peut pas attirer

autant de monde, régulièrement, dans une ambiance de joie, sans y être forcés

(contrairement à ce qui se passe dans les dictatures). Il est habité par Dieu. Cet homme rayonne la joie de l’évangile, la simplicité, la proximité avec ceux qui souffrent, la miséricorde de Dieu. Heureux les

cœurs miséricordieux, ils sont sur le chemin de la sainteté. Et donc de la vraie joie.

On nous a dit : Le pape se lève à 4h, prie 2 heures le matin, et une heure le soir. C’est

pour cela qu’il renvoie toujours à Jésus et à son évangile. C’est comme cela qu’il se laisse

traverser par la sainteté de Dieu.

J’ai relu ce qu’il vous a dit lors de la veillée de prière à Cracovie : il parlait de la peur

des gens dans la guerre, comme la peur des apôtres enfermés après la résurrection.

Où mène la peur ? à la fermeture, et à la paralysie qui nous éloigne des autres. Une

autre paralysie nous guette, celle qui naît quand on confond le bonheur avec un

divan/canapé. Si tu t’enfermes allongé, avec tes écrans, tu deviens endormi, étourdi,

abruti. Ce n’est pas çela que vous voulez ? (NON) Vous voulez être libres ? (OUI)  Eh bien

suivez Jésus. Jésus est le Seigneur du risque. (Cf. Heureux les artisans de paix, les

persécutés pour la justice). Il n’est pas le Seigneur du confort, de la sécurité. Pour le

suivre il nous faut des chaussures, et même des crampons, pour aller à la rencontre de

celui qui a faim, qui a mal tourné, le détenu, le migrant, le réfugié.

Jésus a besoin de toi. Quand il nous appelle, il ne pense pas à nos limites, il regarde

ce que nous pourrions faire. Il te projette à l’horizon, jamais au musée.

Dans la basilique de Saint Paul Hors les Murs, à l’endroit où l’on a retrouvé le

sarcophage de St Paul, décapité à Ostie, nous avons médité le récit que Paul a fait de sa

conversion, son chemin de vie avec Jésus. (Actes 22) Un témoignage de sainteté où l’on

peut se retrouver :  J’ai reçu une éducation stricte (comme certains d’entre nous). J’ai

fait fausse route en persécutant les chrétiens (Bcp de saints  ont fait fausse route : Saint

Ignace a fait la guerre, Saint François, Saint Augustin ont mené grande vie – on peut aussi

persécuter Jésus, notamment en négligeant notre devoir d’état). Sur le chemin de Damas, le

Christ m’est apparu dans une grande lumière : Je suis Jésus que tu persécutes. Seigneur

que dois-je faire ? Relève-toi, réagis, marche. On te dira ce que tu dois faire. Renonce à

ta volonté  et laisse-toi conduire (Nous : par un sage, une femme ou un homme religieux qui

t’aidera à trouver ta mission). J’ai reçu le baptême, et sans tarder j’ai annoncé ce que

j’ai vu et entendu de Jésus. (Nous : sans tarder, vis de ton baptême, porte Jésus dans tes

pensées, écoute sa voix, sers-le dans tes frères.)

Un saint, c’est comme un vitrail : ça laisse passer la lumière du Seigneur, mais selon

sa propre couleur. Heureux serons-nous si notre cœur de pauvre accueille l’amour de

Dieu. Heureux serons-nous si notre cœur miséricordieux nous pousse à accueillir nos frères

qui ont faim de dignité et de justice.

Heureux, cela se traduit aussi par « En marche ». Eh bien, cherchons la béatitude

que le Seigneur nous inspire de mettre en œuvre, maintenant, avec son aide

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