Depuis longtemps ils
rêvaient d’une Jérusalem capitale mondiale de la paix. Comme d’autres rêvaient
et bataillaient pour une Europe de la paix. Bâtie sur le mont Sion, la Ville
avait le Temple pour enseigner la Torah, Parole de Dieu et signifier sa
présence au milieu de son peuple. Un jour elle attirera tous les peuples. Jadis
menacée par des puissances étrangères, elle deviendra le lieu de rassemblement
des peuples, un lieu de paix qui aura évacué la guerre et assuré la prospérité.
700 ans av JC, Isaïe
l’avait annoncé. Les psaumes des Montées, repris par les foules en pèlerinage à
Jérusalem, avaient maintenu cette espérance. Dieu est déjà venu, il redeviendra
l’arbitre des nations qui recherchent sa lumière.
Est-ce trop beau pour
être vrai ? Non, dit Jésus. Mais nous ne sommes pas encore prêts. Ce Royaume de
paix est déjà commencé, inauguré par sa mort et sa résurrection. Avec lui la
vie succède à la mort, la paix à la guerre, l’amour à la haine, nous en voyons
des signes mais ce n’est jamais gagné.
Moi qui n’ai pas connu
le passé conflictuel à Ingré entre les associations, les Rouges et les Blancs,
je me réjouis, cm beaucoup, de voir et entendre l’Harmonie Municipale fêter la
Ste Cécile ou la Chorale Bel Air chanter Noël à l’église : la joie est visible
d’une fraternité vécue dans le respect. Sans doute en a-t-il fallu des coups de
marteau sur les épées pour en faire des socs à labourer et sur les lances pour
en faire des faucilles à moissonner ! Mais restons vigilants, car de nouvelles
rivalités peuvent apparaître et nous opposer
violemment.
Voilà bien l’appel du
Seigneur aujourd’hui : veiller. Venez ! Marchons à la lumière du Seigneur.
Rejetons les œuvres des ténèbres, revêtons-nous des armes de la lumière !
Revêtez-vous du Seigneur Jésus, comme au jour de votre baptême. Veillez donc,
tenez-vous prêts, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient.
Aujourd’hui, nous
entrons dans le temps de l’Avent, qui veut dire avènement ou venue, nous nous
préparons à célébrer la venue historique de Jésus, Dieu fait homme, né de Marie
à Béthléem,. Mais nous voyons plus loin, nous nous mettons en attente de son 2e
avènement qui clôturera l’histoire de l’humanité. Nous entrons dans le temps du
grand désir. Celui que nous avons célébré pendant un an, l’aimons-nous assez
pour désirer sa venue, en nous et autour de nous. C’est le temps de réchauffer
notre cœur.
Mais c’est le temps de
nous réveiller. C’est le moment, l’heure est venue de sortir de votre sommeil, dit
Paul. Il cite orgies - beuveries, luxure - débauches, rivalités – jalousies. Il
nous arrive d’entendre : « A fond dans mon travail, je n’ai pas vu que la
négligeais… je n’ai pas vraiment connu mes enfants…, j’ai perdu l’habitude de
prier… le drame est arrivé d’un coup».
Sortons de nos
endormissements. Ecoutons nos évêques, dans leur petit livre (4 €) : Dans un
monde qui change, retrouver le sens du politique. Parce que nous aimons notre pays, et nous
sommes préoccupés par sa situation. Face au sentiment d’insécurité mais aussi
sentiment d’injustice, quand on ne sait plus ce qu’est être citoyen français, il
faut promouvoir une manière d’être ensemble qui fasse
sens, une éducation qui
ouvre les jeunes à l’universel par la culture, se demander pour qui et pour
quoi développer la croissance, pour quoi
suis-je prêt à donner ma vie aujourd’hui, refuser mensonge et corruption qui
pervertissent la parole (on ne fait plus confiance), cultiver le respect pour
ceux qui pensent différemment, etc….
Les chantiers ne
manquent pas pour préparer le venue du Seigneur.
Faisons-lui confiance, c’est
lui le Sauveur du monde.
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