Petite question piège :
quel est le
personnage le plus
important dans cet
évangile ?
Joseph ? Non, Jésus :
Voici comment fut engendré Jésus Christ. (Utilisation du passif qui signifie « par
Dieu »).
C’est Dieu lui-même qui
déroule son plan d’amour pour l’humanité qu’il a créée, mais qui ne veut pas le
faire sans nous. Il a eu besoin de Marie, première nommée, et de Joseph, dont
nous écoutons aujourd’hui l’annonciation.
Isaïe nous raconte une
étape de ce plan lors d’un moment dramatique pour Acaz roi de Juda (région de
Jérusalem). Menacé par deux voisins, il préfère s’appuyer sur le puissant roi
d’Assyrie que sur le Seigneur. Le prophète
lui fait savoir que Dieu interviendra en sa faveur, par la naissance
d’un enfant dans la famille royale : appelé
Emmanuel, ce fragile enfant dira
la présence de Dieu à son peuple. Pour les chrétiens, cette promesse se
réalisera pleinement en Jésus.
Dieu est fidèle. Joseph,
descendant de David, en est une nouvelle preuve. Il est un beau modèle pour nous
de confiance en Dieu.
Par deux fois,
Joseph fait un projet, aussitôt rectifié
par Dieu. D’abord son mariage avec Marie,
sa promise : il
attendra un an avant de la prendre
chez lui, mais
la voilà enceinte par l’action du
Saint Esprit (Saint Luc le raconte abondamment). Ensuite,
il pense la renvoyer en secret pour éviter le scandale, mais Dieu lui
demande de la prendre chez lui, et de donner son nom à l’enfant, d’endosser le
rôle de père adoptif et de l’insérer dans la lignée de David. Remarquons la
pédagogie de Dieu avec nous : il nous laisse prendre les décisions, et ensuite,
à la méditation de sa parole, il nous conduit à mieux nous y ajuster.
Au départ Joseph s’en
tient à la Loi, comme tout bon juif. Puis il est invité à dépasser le juridique
et le biologique pour entrer dans le mystère de l’amour de Dieu mettant son
fils au monde, dans l’histoire des hommes.
Il se met au service du projet de
Dieu : l’enfant Jésus. Dieu sauve, il ne sera pas venu pour Marie et Joseph
seuls, mais pour le salut du peuple. L’un comme l’autre acceptent d’être
dépossédés de cette vie qui ne leur appartient pas, mais qui leur est confiée
pour la donner aux autres et à Dieu.
Le songe de Joseph
représente ce temps de méditation, où il cherche à comprendre ce qui lui arrive
et par lequel Dieu lui fait connaître ce qu’il attend de lui.
En cette veille de Noël,
il s’agit comme lui, de nous sentir prêts à accueillir le projet de Dieu sur
chacun d’entre nous, (devenir des saints. Saint Paul) pour nous y ajuster au
mieux.
D’abord apprendre à le
discerner puis consentir à l’accueillir.
Exemple (puisque Noël
met un fort accent
sur la famille, et
que commencent les préparations au mariage). Voici un couple, qui revit
les étapes de son histoire, ses joies, ses épreuves. S’il prend le temps de
prier, à partir de l’évangile, il ne se fiera pas seulement à son sentiment qui
peut le tromper, même l’aveugler - tous
les autres ont tort - mais il écoutera
le Seigneur qui lui montrera ce qu’il a à changer pour lui être fidèle. Il
découvrira, comme Joseph, que sa vocation de parent, de gardien de la création,
pour laquelle Dieu l’a préparé, est tellement plus belle que ce qu’il
imaginait, et vraie source de joie et de paix.
Cet exemple peut être
transposé en de multiples domaines de la vie.
Marie était là, au cœur
de la nuit de Joseph, espérance en Dieu quand leur vie à tous deux basculait
pour donner au monde ce Dieu avec nous.
Que, par sa prière, elle
nous entraîne à mettre en lui toute notre confiance.
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