lundi 17 décembre 2018

Homélie du Père Jacques PISSIER - 3è dimanche de l'Avent - Année C - 15 décembre 2018 - Ingré


Soyez dans la joie : le Seigneur est proche.
 
Frères et sœurs, êtes-vous dans la joie, parce que le Seigneur est proche ?  Certains se disent : avec tout ce qui nous arrive, des ronds-points encore en jaune, un marché de Noël frappé en plein cœur et tant de gens qui crient au malheur ! Saint Paul sait bien  que la peur et l’angoisse peuvent nous envahir, pourtant il répète :  soyez toujours dans la joie du Seigneur. Quelle est la raison de cette
confiance ? Le Seigneur est proche. Comme dit le psaume : Voici le Dieu qui me sauve, j’ai confiance, je n’ai plus de crainte. - Ne soyez inquiets de rien, ajoute Saint Paul. Facile à dire, pas facile à vivre. Parce que, si la joie chrétienne se reçoit du Saint Esprit, elle est aussi le fruit d’un combat spirituel, un choix sans cesse renouvelé, celui de s’en remettre à Dieu dans la prière.
Je   vous   raconte  ce   que   j’ai   entendu   dans   un   Epadh.   Un   homme   confie   à l’animatrice : J’ai peur de la mort. Elle répond : Quand j’ai attendu mou premier enfant, j’avais peur de souffrir. Je me suis dit : concentre-toi sur la joie qui t’attend et l’enfant que tu vas mettre au monde. Eh bien je n’ai pas ressenti la souffrance.
Concentrez-vous sur la joie qui vous attend, sans commune mesure avec la joie d’aujourd’hui.
Paul   dit :  En   toutes   circonstances,   priez   et   suppliez   Dieu,   tout   en   rendant grâce… et la paix de Dieu, inimaginable, vous envahira. Le Seigneur est proche.
C’est alors que nous serons libres de nous-mêmes, pour contribuer à la venue du Règne de  Dieu sur la terre.
Mais alors, interrogeons aussi Jean Baptiste  avec les foules à qui il annonce la  venue  d’un   plus   fort  que   lui :  que   devons-nous  faire pour  nous   préparer   à l’accueillir   en   nous   et   au   milieu   de   nous ?  Agir   comme   Dieu :   effacer   les inégalités, rétablir la justice, le respect et la dignité de tous les hommes qui sont en attente d’un futur, comme les foules au Jourdain.
Que   devons-nous   faire ?  Que   personne   ne   manque  de   nourriture  ni  de vêtement ;  partager  sans devenir pauvre,  ne pas exiger  plus que le raisonnable ; reconnaître un homme en toute chair, Jésus dira un frère, fils du même Père.  La traduction dans les faits est l’affaire de la politique au sens large, qui engage les responsables et les citoyens et suppose un dialogue.
Jean-Baptiste   l’annonçait,   mais   nous,   nous   avons   reçu  le   Baptême   dans l’Esprit Saint. Avec lui, assurés de la présence en nous du Dieu de la joie, nous recevons la force de résister à la possession, à l’injustice, à la violence.
Que le Seigneur nous  renouvelle    par son amour, le monde nous attend, il a tant besoin d’hommes et de femmes de justice et de paix !

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