Hier à Ingré, nous avons accueilli
25 couples de fiancés et trois catéchumènes pour leur 3è étape en vue du
baptême. Aujourd’hui, ce sont deux jeunes mariés qui font mémoire de leur baptême
en vue de recevoir le Sacrement de l’eucharistie et de la Confirmation.
Cet évangile s’adresse bien à vous,
ainsi qu’à nous, dont le baptême est toujours actuel.
Nous sommes de ces disciples de
Jésus qui veulent bien le suivre, mais souvent à reculons.
Jésus vient de leur annoncer qu’il
doit être arrêté, maltraité, mis à mort et le troisième jour ressusciter. Le
jour venu, ce sera le scandale absolu. Comment Jésus peut-il être le Fils de Dieu
et prendre ce chemin de l’abaissement et de la mort ?
Ce chemin est souvent le nôtre
d’incompréhension, de scandale, devant notre Eglise défigurée par les mensonges
et les abus inimaginables, devant une mort injuste, ou le drame de séparations
violentes. Ou quand nous faisons l’expérience de notre propre faiblesse, de nos
limites, ou comme Saint Paul de ne pas faire le bien que je voudrais et de
faire le mal que je ne voudrais pas.
On veut bien suivre Jésus, mais le
chemin nous paraît trop dur. On veut bien aimer son conjoint, mais il se révèle
tellement différent, on veut bien se battre pour la justice mais ça nous
retombe sur le dos, on veut bien pardonner, mais pas son ennemi.
Alors voici une lumière sur le
chemin qui nous mène à Pâques, la résurrection avec Jésus.
Jésus prit avec lui Pierre, Jacques
et Jean et il gravit la montagne pour
prier.
Première indication : prier. Choisir
un lieu et un temps pour nous mettre à part, sous le regard miséricordieux du
Père, lui demander ce qu’il attend de nous, ce qu’il veut nous dire.
C’est dans son face à face avec son
Père que Jésus enracine ses dernières paroles : Père, non pas ce que je veux,
mais ce que tu veux.
Deuxième indication : nous centrer
sur Jésus. Spécialement pour les trois qui sont là sur la montagne, l’intimité
de Jésus avec son Père se dévoile un instant, par ses attributs habituels : la lumière
et la nuée qui le révèlent autant qu’elles le cachent, la voix venue du ciel,
la référence à la Loi donnée à Moïse et à la parole des prophètes avec Elie. Et
surtout la voix du Père qui confirme son baptême : Celui-ci est mon Fils, celui
que j’ai choisi : écoutez-le.
Faire mémoire de notre baptême,
c’est donc revenir à Jésus, dans la prière : Seigneur conduis-moi, Seigneur
montre-toi, que veux-tu que je fasse ? C’est méditer sa parole, quelques
phrases tous les jours. Car le Père lui-même nous dit : Cet homme est mon Fils,
écoutez-le. Quoi qu’il vous arrive, ne doutez pas de lui, suivez-le.
Comme Abraham, notre père dans la
foi, comme St Paul, ancrez-vous en lui.
Un jour il transformera nos corps de
misère à l’image de son corps glorieux de ressuscité.
Un jour, par la force de l’Esprit
Saint, vous ne serez plus des disciples qui gardent le silence, mais vous serez
des disciples-missionnaires, pleinement témoins du Christ pour vos enfants et au
milieu du monde, c’est pour cela que vous avez été baptisés.
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