mardi 29 octobre 2019

Homélie du Père Jacques PISSIER - 29 ème dimanche du temps ordinaire - Ingré.


Vous connaissez la légende du colibri. Pour éteindre l’incendie de la forêt, il s’active en prenant quelques gouttes d’eau avec son bec pour les jeter sur le feu. On se moque de lui : Tu crois que tu vas éteindre le feu ? Mais, mais je fais ma part. Le Pape François le donne en exemple pour notre engagement écologique. On peut en dire autant de notre action missionnaire : faisons-nous notre part ?
Regardons Moïse. Dans le combat contre les Amalécites, sa part à lui c’est la prière, le bâton de Dieu à la main, pendant que Josué ferraille dans la plaine. Pour ne pas baisser les bras, il a besoin d’aide, mais c’est Dieu qui donne la victoire.
Et nous ?
Nous avons la motivation, nous savons que la mission répond à l’envoi permanent de Jésus : Allez dans le monde entier et proclamez l’évangile à toute la création. Y répondre, ce n’est pas une option pour ceux qui veulent, mais la tâche obligatoire de l’Eglise. Malheur à moi si je n’annonce pas l’évangile, dit Saint Paul. Par nature l’Eglise est missionnaire. Rester tendus vers l’annonce à ceux qui sont éloignés du Christ, cela devrait travailler notre conscience de baptisés.
Dans sa lettre pour ce mois missionnaire extraordinaire d’octobre 2019, le pape nous redit : Ce n’est pas d’une simple administration dont nous avons besoin, mais d’une conversion. Que les habitudes, les styles, les horaires, le langage, et toute structure d’Eglise mette les fidèles en attitude de sortie, et favorise la réponse positive de tous ceux auxquels Jésus offre son amitié.
Voilà du concret. Il s’agit  pour nous de vérifier que ce que nous faisons est bien orienté vers l’invitation à la rencontre personnelle du Christ. Pour cela nous avons les 5 orientations du Synode. Relisons les et offrons au Seigneur le pas que nous voulons faire avec lui dans : La rencontre personnelle du Christ – l’accueil - sortir, aller vers – l’eucharistie dominicale missionnaire – les petites fraternités missionnaires. L’essentiel étant d’être tournés vers ceux qui ne le connaissent pas, et pas d’abord entre nous. Suivant nos lieux, cela pourra passer par notre implication pour ouvrir l’église et la maintenir propre, le verre de l’amitié à la sortie de la messe, les parents qui s’invitent pour l’éveil à la foi de leurs petits, le souci d’être actifs dans la vie municipale, associative, les medias, dans le sens de l’évangile, et tjs accepter de se former. Je vous assure, jusqu’à 80 ans on peut encore s’améliorer, et même bien au-delà !
Mais surtout il y a la prière, essentielle, indispensable. Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, patronne des missions sans avoir quitté son Carmel, alors qu’elle était malade, disait : Je marche pour un missionnaire. Prier pour devenir justes, ajustés au désir de Dieu de partager son amour. Il faut fatiguer Dieu avec nos prières. C’est faire davantage  pour le monde que de combattre. Prier pour se mettre en état de mission. Que chacun, en nous voyant, se dise : moi aussi je suis aimé par Dieu. Comme Marie, tellement habitée par la joie de Dieu en elle, elle court partager son bonheur : le Seigneur m’a montré sa miséricorde. Saint est son Nom !

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