Homélie du Père Jacques PISSIER - 4ème dimanche de Pâques - 7 mai 2017

Les textes d’aujourd’hui me suggèrent trois réflexions.

 

1. Quel est notre lien à Jésus ? Une personne d’un certain âge : Mon Père, je pose des questions au Seigneur, il ne me répond pas. (Qu’auriez-vous répondu ?) –Est-ce que vous l’écoutez ? – Je vais régulièrement à la Messe. – Et que vous dit-il ? J’ai eu l’impression qu’elle vivait la messe en surface, comme ces nouveaux trimarans qui ne touchent même plus l’eau. S’est-elle, une fois, arrêtée sur une parole de Jésus, sur ses actes, sa passion, sa mort, sa résurrection en se disant : c’est pour moi ?

Saint Pierre est clair (Ac, 1^e Lettre) : Dieu l’a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous aviez crucifié. C’est le cœur, l’essentiel. Dieu nous parle par Jésus, prenons le temps de l’écouter, pas besoin de révélations ou de signes spectaculaires. Laissons-nous toucher au cœur.

Notre baptême a initié une vie nouvelle que nous recevons, et que nous devons entretenir avec la force de l’Esprit. Il fait de nous des membres de l’Eglise qui marchent à la suite du seul Pasteur.

N’est-ce pas d’autant plus important pour ceux qui ont charge d’âme : parents, grands parents, éducateurs, animateurs, chefs d’équipe, responsables en Eglise : nul n’est berger s’il n’est relié intimement à l’unique Pasteur, s’il ne cherche à l’imiter, s’il ne reçoit régulièrement  de lui le pardon de ses péchés. Parents surchargés, retraités surbookés, prenez-vous le temps de vous asseoir, pour ne pas passer à côté de votre vie, et de votre mission ?

 

2. Sommes-nous appelants ? Saint Pierre : La promesse du pardon des péchés et du don de l’Esprit (la joie d’un cœur libéré et d’un amour reçu et donné) est pour vous, pour vos enfants, et pour tous ceux qui sont loin, aussi nombreux que le Seigneur notre Dieu les appellera. L’appel au salut est universel, et il passe par nous. Jésus n’a pas donné sa vie pour les Blancs, les cathos pure souche, les français…, il veut conduire en un seul bercail toutes les générations, cultures, civilisations, religions même, musulmans, juifs, etc. Partageons-nous ce même désir ? Nos communautés sont-elles ouvertes aux attentes des gens ? aux jeunes générations (priorité pour notre Eglise locale) ? Comment aident-elles à discerner les dons de chacun ? Comment encouragent-elles les engagements de chacun, les choix de vocations ? Avez-vous demandé au Seigneur d’appeler des prêtres dans votre famille, des religieux dans votre entourage ?

 

3. Jésus : Je suis la porte, qui entre par moi sera sauvé, il pourra entrer et sortir, trouver un pâturage, et recevoir la vie en abondance. A Ingré -Ormes- Bucy Saint Liphard, soyons de ceux qui ouvrent les portes et abattent les murs, qui créent des liens, vont au-devant pour faire connaissance, offrent un accueil joyeux, et des lieux de dialogue. Le Christ n’exclut personne, il vient donner à tous la vie en abondance.

Qu’en chaque eucharistie, il convertisse notre cœur aux dimensions de son désir !

(4^e Pâques A)