Pentecôte : Dans tout ce qui est dit de
l’Esprit Saint, quels mots retenez-vous pour vous ? De quel don avez-vous le
plus besoin ?
Qui est l’Esprit Saint qui nous est donné,
sans qui nous ne pouvons pas vivre en enfant de Dieu ? Qu’en savons-nous de Jésus
qui nous le donne ? Quels sont ses effets en nous ?
Saint Jean nous raconte. C’était après la
mort de Jésus. Le choc est rude pour ses disciples.
Tout s’écroule, ils s’enferment à double
tour. Ils ont peur ; peur des juifs qui ont fait crucifié leur maître, peur de
l’avenir, peut-être de se sentir coupables, de ne plus croire en Dieu, comme
nous après un deuil traumatisant ?
C’est alors que, le soir de Pâques, Jésus
vient et il était là, au milieu d’eux. (Comme il est là, au milieu de nous.) Sa
première parole : La paix soit avec vous ! (Comme il nous la donnera tout à l’heure). Il
leur montre, dans
ses mains et son
côté, les traces
de la Passion. Leur
joie est immense.
Et il souffle sur eux. Le Ressuscité n’est
pas un ange, il demeure Jésus de
Nazareth, un homme blessé. Celui qui répand sur eux son souffle sur l’humanité,
comme Dieu l’a fait à la création, saigne toujours des crimes contre
l’humanité.
Puis il leur dit : Recevez l’Esprit Saint. A qui vous remettrez
les péchés ils seront remis.
L’Esprit nous est donné pour guérir et
panser, adoucir et réconcilier, apaiser et recréer. L’Esprit nous est
donné pour continuer, en tous lieux et
pour chaque génération, la propre mission du Christ : De même que le Père m’a envoyé, moi aussi je
vous envoie. (Les confirmands adultes vendredi soir à la cathédrale ont bien
entendu, entendons-le aussi : c’est sur chacun de nous que repose la vie de
l’Eglise.)
L’œuvre de
l’Esprit est d’abord œuvre de guérison, de
réconciliation et de pardon. C’est auprès
des hommes blessés que nous sommes envoyés. Le sacrement du pardon nous
rétablit dans la communion avec Dieu et nous envoie travailler à la
réconciliation et à la paix.
Mais l’Esprit est comme le vent, nous dit
Jésus. Tu ne sais ni d’où il vient ni où il va, mais tu entends sa voix. Nous
connaissons aussi l’Esprit par ses effets.
Saint Luc nous offre un récit de la
Pentecôte différent de St Jean, mais complémentaire.
C’est par un violent coup de vent que l’Esprit fait son irruption, avec grand bruit, dans la maison où sont assis les
disciples, puis par des langues de feu sur chacun d’eux, enfin par une prise de
parole multiple devant la foule, que chacun comprend dans sa propre culture.
L’Esprit
nous fait passer
– demandez-vous s’il
en est ainsi
dans votre propre
vie – de
l’enfermement à
l’ouverture, de la
peur à l’audace,
du mutisme à
la prise de parole,
de la dispersion à l’unité. Avec
lui, les différences de langue, d’opinion, de sexe ou d’origine ne sont plus
des obstacles à la compréhension et à
l’unité. Avant de voir nos différences et de nous critiquer, cherchons ce que
nous avons en commun, en couple, en famille, en Eglise, et cela rejaillira sur
la société.
C’est
dans un unique Esprit que nous avons été baptisés pour former un seul
Corps. A chacun est donnée la manifestation de l’Esprit en vue du bien
de tous, dit Saint Paul.
Prions pour chacune et chacun de nous :
que nous sachions accueillir le don que l’Esprit veut renouveler en nous, et le
mettre au service du bien de tous : la parole, la compassion, le service, la
communication,
l’organisation, la patience,
l’écoute, le discernement, la
fidélité, l’adoration…
Prions
pour notre diocèse
qui va entrer
en synode : qu’en
ses personnes et
ses
organisations, il sache accueillir les
dons de l’Esprit, pour fonder des communautés renouvelées,
dynamiques, inventives, ouvertes à tous
les âges et toutes cultures.
Viens Esprit Saint ! Emplis le cœur de tes
fidèles ! Allume en nous le feu de ton amour !
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