lundi 25 septembre 2017

Homélie du Père Jacques PISSIER - 25 ème dimanche du temps ordinaire - 23 septembre 2017 - Ingré.


Jésus serait-il en train de ré-écrire une Loi sur le Travail ? Si les derniers embauchés sont payés autant que les plus anciens, ça va défiler dans les rues ! Il a beau dire : Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi, le Maître manque singulièrement d’équité.

Heureusement, Jésus ne fait pas un cours de morale économique et sociale, il raconte une parabole pour nous faire comprendre le Royaume de Dieu, où sa justice prend, à nos yeux, l’allure d’un scandale, et quelle miséricorde il attend de nous.

Habituellement la parabole des ouvriers de la dernière heure évoque l’Ancienne et la Nouvelle Alliance. Les Juifs furent les tout premiers à entendre l’appel de Dieu. Ensuite il y eu la multitude de ceux à qui le Christ s’est révélé, issus du monde considéré comme païen. Nous, chrétiens, nous sommes ces ouvriers de la dernière heure. Mais nous pouvons encore nous considérer comme les premiers, surtout les plus anciens, par rapport aux plus jeunes aux parcours de vie qui nous étonnent, voire nous scandalisent. Ou en les jalousant quand ils sont plus alertes que nous et prennent notre place.

Cette semaine, en lançant la préparation au mariage, nous constations que les couples qui demandent le mariage aujourd’hui ne ressemblent pas beaucoup à ceux d’il y a seulement 10 ans. Et nous, devant le Seigneur, avons-nous encore le réflexe de mériter la récompense dues à nos années de travail ?

Dans une compétition sportive, le classement reflète l’entraînement et l’effort des sportifs. Mais dans le Royaume de Dieu, il n’y a pas de classement  ni de salaire. Ce qui compte, c’est que nous répondions à son appel. Dieu est comme le maître de la vigne, il vient nous chercher… encore et encore.

Il n’y a pas d’âge pour être appelé à la vigne de Dieu. Peu importe que nous n’arrivions pas parmi les premiers, car Dieu ne mesure pas son amour. Au contraire, il le donne sans compter, en accueillant, bras ouverts, tous ceux qui acceptent de le suivre.

La bonté du Seigneur est pour tous, et le salaire, quel que soit le temps de l’embauche, sera le même pour chacun, pour tous : une bonté sans mesure.

Nous le comprendrions mieux si nous étions des passionnés du Christ, comme Saint Paul. Emprisonné à Ephèse, Paul ne sait pas s’il sera gracié ou exécuté. Le voilà pris entre deux désirs : mourir pour être enfin avec le Christ – c’est bien préférable, ou vivre pour fortifier les Eglises qu’il a fondées – c’est encore plus nécessaire.

C’est Dieu qui décidera de quelle manière le Christ sera glorifié dans son corps.

Voilà l’important : que tout notre être, à travers notre corps, ce que nous donnons à voir, laisse transparaître la gloire de Dieu, sa présence, son infinie bonté.

Puissions-nous dire, nous aussi :

Pour moi, vivre, c’est le Christ. Le Christ est ma vie.

Seigneur, me voici, je désire, te suivre, t’aimer, te VOIR !

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