Pierre, dans les Actes des Apôtres, découvre avec joie
que Jésus est venu pour tous, Juifs ou païens, il n’y a pas de frontière à son
Amour. Toute personne, quelle que soit son histoire, est invitée à être plongée
par le baptême dans son Amour ! Et à aimer à son tour.
Des futurs mariés sont comme le prototype du croyant,
quand ils découvrent avec joie que, en s’aimant même de façon imparfaite, ils
font l’expérience de Dieu. Car Jean nous
dit que connaître Dieu, ce n’est pas simplement avec sa tête (même s’il est
nécessaire de ne pas en rester à des notions enfantines), mais le connaître en
aimant les autres à la manière du Christ : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Ce « comme » est essentiel. Il est la
caractéristique du chrétien (de ses valeurs).
Aimer
peut aller jusqu’à donner sa vie comme le Christ ! Nous connaissons tous
de ces personnes qui donnent leur vie goutte à goutte, pour un enfant, une
personne dépendante, en danger, une cause humanitaire, l’avenir d’un peuple,
une communauté chrétienne qui leur est confiée… ou spontanément, inspiré par le
Christ, comme le Colonel pour sauver des otages.
Nous savons que l’amour est une expérience vitale
complexe. Au-delà de l’affection et de la passion, il englobe toute la personne
dans sa relation aux autres. Et cette relation reste marquée par la faiblesse
et le péché, les aléas de la vie qui mettent à mal la qualité de l’échange et du dialogue, la durée dans la
fidélité, l’acceptation de la différence, la possibilité du pardon. Il
peut nous être bon de relire le chapitre 4 de La joie de l’amour du pape François. Il commente chacun des 15 mots
qui caractérisent l’amour dans l’Hymne à la charité de Saint Paul, 1 Cor
13. : L’amour est patient, il ne
jalouse pas…
Aimer, c’est aussi prendre conscience de cette chance
et cette joie d’avoir été choisis par
le Christ pour être témoins de cet amour et porter
du fruit ! (Vous ai-je déjà dit que dans ce texte qui se présentait à
moi chaque fois que j’allais à la messe dans mon adolescence se trouve la
racine de ma vocation ? Seigneur, c’est toi qui m’as choisi ? Mais
pourquoi ? Ne t’inquiète pas, va, je m’occupe de te faire porter du
fruit !)
Et dans cet évangile il est toujours question du NOUS.
Aimer, c’est bien sûr une démarche personnelle, mais aussi une démarche
communautaire en Eglise. Est-ce que
les gens qui nous connaissent peuvent dire de nos communautés : Voyez
comme ils s’aiment ?
Enfin, comment traduire aimer comme le Christ dans le monde violent de l’entreprise, de la
santé, de l’éducation, de la politique ? Il revient à chacun de se former
à la Doctrine sociale de l’Eglise, de s’aider au discernement dans des
Mouvements ou groupes de réflexion, des lectures, ou d’écouter tous les matins
sur RCF des témoignages pertinents d’actualité…
Préparons-nous dans la prière, l’Eucharistie, à
recevoir l’Esprit de Pentecôte. A puiser notre force dans la Source de ce grand
Amour dont nous sommes aimés. A en témoigner dans le service des plus petits à
la manière du Christ !
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