lundi 11 juin 2018

Homélie du Père Jacques PISSIER - 10 ème dimanche du temps ordinaire - 9 juin 2018 - Ingré


Ils seront 34 à proclamer leur profession de foi, demain à Saint Dominique, en Dieu le Père, son Fils Jésus Christ, en l’Esprit Saint.

Quand je l’ai faite, nous disions,  chacun   notre   tour   la   main   sur  l’Evangile :  Je  renonce  à  Satan,   à  ses pompes et à ses œuvres et je m’attache à Jésus-Christ pour toujours.  Dans la profession de foi des futurs baptisés,  il y a cette question : Rejetez-vous Satan qui est l’auteur du péché ? Oui, je le rejette.

Vous y croyez au Diable ? Le voir partout ou bien le nier, c’est faire son jeu.

La Bible nous le présente sous la forme du serpent tentateur, père du mensonge, qui  fait  passer un   mal  pour  un  bien,  meurtrier  dès  l’origine,  dit  Saint  Jean.  Elle l’appelle  Diabolos, le diviseur ou Satan, l’accusateur. Si je le laisse faire, si je dis : juste un petit peu, car je suis toujours libre de renoncer avec la force que Dieu me donne, il s’installe et insinue le doute, le soupçon, la jalousie, la division en moi-même, la méfiance, même de Dieu. Le contraire de l’amour.  Jésus l’a affronté bien des fois, depuis le désert jusqu’à la croix. Mais il n’a jamais douté de son Père.

Mes   amis,   ne   soyons   pas   de   ceux   qui   sèment   le   soupçon   entre   nous,   qui systématiquement critiquent ou répandent des calomnies ravageuses.

Dieu ne nous condamne pas, il nous protège et nous met face à nos responsabilités : Méfiez-vous du Mauvais, il vous entraîne sur un chemin qui vous perdra.

Une des pires injures que Jésus ait reçues, c’est d’être traité de Satan, parce qu’il dérange. De retour chez lui, l’opposition est violente : les scribes le traitent de possédé du démon, même sa parenté, voisins, famille dont sa mère qui pourtant le connaît bien (!), pensent qu’il a perdu la tête. Ils veulent le saisir !

Le pire péché : non pas douter de l’amour de Dieu, tant la souffrance peut nous pousser à lui en vouloir, mais le refuser clairement, refuser résolument son pardon.

C’est  le péché contre l’Esprit. Ceux-là se condamnent eux-mêmes, car Dieu ne condamne  personne.  Faisons   la   liste   de   ceux   que  nous condamnons,  dans  nos familles, nos ennemis, les partisans d’une autre politique, morale, religion.

Nous sommes tous pécheurs, pécheurs déjà pardonnés. Mais, est-ce que nous accueillons ce pardon de Dieu ? Le pape François :  Dieu ne se lasse jamais de pardonner, c’est nous qui nous lassons de demander pardon.

Notre vie ordinaire est le lieu du combat, un combat spirituel, contre le Mal.

Mais avec la force de Dieu manifestée en Jésus, mort sur la Croix et ressuscité.

Jésus nous enseigne à demander chaque jour au Père : ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal. Marie est souvent représentée écrasant le serpent sous ses pieds, Eve nouvelle, qui a toujours fait la volonté de Dieu. Si le vent des tentations  s’élève,   regarde   l’étoile,   invoque   Marie,   chantons-nous.   Nous  ne sommes jamais seuls dans nos combats contre le mal, Jésus est toujours avec nous.

En chaque eucharistie, nous en rendons grâce à Dieu le Père.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

N'hésitez pas à laisser votre commentaire sur cet article.