Si nous profitions de la Fête du Saint Sacrement du
Corps et du Sang du Seigneur pour redécouvrir certains aspects de la messe qui
sont peut-être devenus routine pour nous ? La messe compte deux grandes
parties, encadrées par l’Accueil et l’Envoi : la liturgie de la Parole, et
la liturgie de l’Eucharistie.
L’Accueil, avec le chant qui nous
constitue en Assemblée, notre reconnaissance d’être pécheurs pardonnés, le
Gloire à Dieu et la prière d’Ouverture, nous prépare à la Liturgie de la
Parole.
Dans l’Eglise, quand nous lisons les Ecritures, c’est
vraiment Dieu qui nous parle (Vat 2). C’est extraordinaire. Ces textes du passé
nous transmettent ce que Dieu veut nous dire aujourd’hui. D’où l’importance
d’en préparer la lecture pour bien la faire entendre. Mais la réception dépend
en grande partie de notre désir d’accueillir ce message où Dieu nous parle au
cœur, se révèle présent dans notre vie, nous façonne à son image. Je suis le
Chemin, la Vérité et la Vie, dit Jésus. L’homme ne vit pas seulement de pain
mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. Dans la messe, nous
communions une première fois à Jésus, Parole de Dieu faite chair. N’avez-vous
jamais eu le cœur tout brûlant, comme les disciples d’Emmaüs, en ruminant une
parole qui vous a frappés ?
L’homélie du prêtre tente de faire le lien entre cette
parole entendue et sa mise en pratique. Priez pour ceux qui en ont la charge
malgré leurs limites et leur faiblesse.
Ensuite nous
passons à l’action, pourrions-nous dire. Faites ceci en mémoire de moi, a dit
Jésus. Là aussi, c’est extraordinaire ce qui se passe. Mais c’est totalement du
domaine de la foi. Il est grand le mystère de la foi, chantons-nous. Comment
croire que cet évènement de la Passion et de la Résurrection du Seigneur est
encore actuel, son Corps livré, son Sang versé pour nous et pour la multitude,
que ce Jésus de la Pâque s’offre encore comme nourriture dans ce Pain et de Vin
qu’il a partagé avec ses disciples, et que nous recevons dans la Communion, si
ce n’est par un acte de foi, éclairé par le Saint Esprit ?
Prenez, mangez, ceci est mon Corps livré, prenez,
buvez, ceci est mon Sang versé : c’est-à-dire c’est toute ma vie que, dans
ma passion et ma mort, je donne par amour pour vous, pour vous libérer de tout
mal. Et que répondons-nous, quand nous venons recevoir le Corps du
Christ ? Amen. Nous disons : Oui, c’est bien ça, ce morceau de pain
est le Corps livré du Christ, et ça, c’est sûr, solide, stable. Quand je dis Amen,
je sais que je deviens, avec ceux qui communient, le Corps du Christ ; notre
assemblée devient le Corps du Christ. Cf Humblement nous te demandons, qu’en
ayant part au corps et au sang du Christ, nous soyons rassemblés par l’Esprit
Saint en un seul corps. (2e P E)
Si nous sommes le Corps du Christ, il nous faut vivre
en Corps du Christ, rassemblés en un seul Corps (travailler à tisser des liens
de fraternité, à rassembler les exclus), et en Corps livré du Christ
(travailler pour le bien du plus grand nombre, avec la charité et la
miséricorde de Dieu). Alors nous serons signifiants pour le monde.
Il y a 8 jours ils étaient 15 enfants de 15 familles
de notre groupement paroissial à Communier pour la première fois au Corps du
Christ, à devenir Corps du Christ livré pour 15.000 habitants, 15 missionnaires
pour 15.000 habitants pour qui le Christ se donne.
A la fin de la messe, nous entendons cet envoi en
mission : Allez dans la paix du Christ. La paix du Christ, c’est celle que
l’on trouve en se faisant nourriture pour les autres.
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