lundi 4 juin 2018

Homélie du Père Jacques PISSIER - Saint sacrement du Corps et du Sang du Christ - 3 juin 2018 - Ingré


Si nous profitions de la Fête du Saint Sacrement du Corps et du Sang du Seigneur pour redécouvrir certains aspects de la messe qui sont peut-être devenus routine pour nous ? La messe compte deux grandes parties, encadrées par l’Accueil et l’Envoi : la liturgie de la Parole, et la liturgie de l’Eucharistie.

L’Accueil, avec le chant qui nous constitue en Assemblée, notre reconnaissance d’être pécheurs pardonnés, le Gloire à Dieu et la prière d’Ouverture, nous prépare à la Liturgie de la Parole.

Dans l’Eglise, quand nous lisons les Ecritures, c’est vraiment Dieu qui nous parle (Vat 2). C’est extraordinaire. Ces textes du passé nous transmettent ce que Dieu veut nous dire aujourd’hui. D’où l’importance d’en préparer la lecture pour bien la faire entendre. Mais la réception dépend en grande partie de notre désir d’accueillir ce message où Dieu nous parle au cœur, se révèle présent dans notre vie, nous façonne à son image. Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie, dit Jésus. L’homme ne vit pas seulement de pain mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. Dans la messe, nous communions une première fois à Jésus, Parole de Dieu faite chair. N’avez-vous jamais eu le cœur tout brûlant, comme les disciples d’Emmaüs, en ruminant une parole qui vous a frappés ?

L’homélie du prêtre tente de faire le lien entre cette parole entendue et sa mise en pratique. Priez pour ceux qui en ont la charge malgré leurs limites et leur faiblesse.

Ensuite  nous passons à l’action, pourrions-nous dire. Faites ceci en mémoire de moi, a dit Jésus. Là aussi, c’est extraordinaire ce qui se passe. Mais c’est totalement du domaine de la foi. Il est grand le mystère de la foi, chantons-nous. Comment croire que cet évènement de la Passion et de la Résurrection du Seigneur est encore actuel, son Corps livré, son Sang versé pour nous et pour la multitude, que ce Jésus de la Pâque s’offre encore comme nourriture dans ce Pain et de Vin qu’il a partagé avec ses disciples, et que nous recevons dans la Communion, si ce n’est par un acte de foi, éclairé par le Saint Esprit ?

Prenez, mangez, ceci est mon Corps livré, prenez, buvez, ceci est mon Sang versé : c’est-à-dire c’est toute ma vie que, dans ma passion et ma mort, je donne par amour pour vous, pour vous libérer de tout mal. Et que répondons-nous, quand nous venons recevoir le Corps du Christ ? Amen. Nous disons : Oui, c’est bien ça, ce morceau de pain est le Corps livré du Christ, et ça, c’est sûr, solide, stable. Quand je dis Amen, je sais que je deviens, avec ceux qui communient, le Corps du Christ ; notre assemblée devient le Corps du Christ. Cf Humblement nous te demandons, qu’en ayant part au corps et au sang du Christ, nous soyons rassemblés par l’Esprit Saint en un seul corps. (2e P E)

Si nous sommes le Corps du Christ, il nous faut vivre en Corps du Christ, rassemblés en un seul Corps (travailler à tisser des liens de fraternité, à rassembler les exclus), et en Corps livré du Christ (travailler pour le bien du plus grand nombre, avec la charité et la miséricorde de Dieu). Alors nous serons signifiants pour le monde.

Il y a 8 jours ils étaient 15 enfants de 15 familles de notre groupement paroissial à Communier pour la première fois au Corps du Christ, à devenir Corps du Christ livré pour 15.000 habitants, 15 missionnaires pour 15.000 habitants pour qui le Christ se donne.

A la fin de la messe, nous entendons cet envoi en mission : Allez dans la paix du Christ. La paix du Christ, c’est celle que l’on trouve en se faisant nourriture pour les autres.

 

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