Père, l’heure est venue.
Glorifie ton Fils afin que ton Fils te glorifie. Quand Jésus prononce cette
prière devant ses disciples, il sait qu’il est à la veille de sa Passion et de
sa mort, qu’il appelle « son heure ». Qu’est-ce que cela signifie « glorifie »?
Prenons un exemple.
Dimanche dernier, une chorale donne un concert en la Basilique de Cléry, au
profit d’une école en Haïti. Un Monsieur avec une grosse voix présente les premiers
chants et dit : Vous remarquerez que les basses sont les pupitres les plus importants.
Puis un ténor présente la suite en disant : Notre voix est la plus importante dans
ces morceaux. Ensuite, une alto puis une soprano entonnent le même refrain.
Enfin la chef de chœur : Je pourrais dire que le chef est le plus important,
mais le chef n’est rien sans les chanteurs, et les chanteurs rien sans le chef,
tous méritent les applaudissements.
Ainsi Jésus dans sa prière au Père : Si je
mérite les applaudissements pour ce que je fais, ils sont pour toi Père, car tu
m’as tout donné. Qu’ils soient aussi sur mes disciples.
Que ma gloire soit sur eux, car elle est
sur moi. Et que ce soit pour ta plus grande gloire.
Mais quelle gloire ? La télévision me
parle de personnes qui ont de l’autorité, la majorité, une reconnaissance
internationale, font la une, avancent sur le tapis rouge, étalent leur richesse.
La gloire dont parle Jésus est au contraire ce qui a du poids, ce qui donne à l’humanité
sa vraie valeur, c’est-à-dire l’amour. L’amour vrai, qui ne retient rien pour
lui et qui va jusqu’à pardonner aux ennemis ; l'éternel Amour du Père que Jésus
révèle, par tous les aspects de sa vie, et particulièrement au moment où il
offre au Père sa vie sur la croix.
C’est là que son amour atteint sa
perfection. Cette gloire rejaillit sur nous, depuis le jour où nous y avons été
plongés par notre baptême.
Jésus a donc prié pour nous, et il
continue, pour que sa gloire, sa présence, sa joie, son amour débordant
transparaissent dans nos vies et soit signe pour le monde.
C'est là que notre évêque rejoint le désir
de Jésus et sa prière, en lançant l'idée d'un synode diocésain : donner un élan
aussi commun que possible à notre diocèse, pour être signes de l'amour du
Christ dans le Loiret. Il écrit :
Vivre un synode, c'est marcher avec
d'autres sous la conduite de l'Esprit Saint. La boussole sera la Parole de
Dieu, la nourriture les Sacrements, et l'oxygène la Prière.
Aussi la première étape, fondamentale, est
de nous mettre en prière à l'écoute de l'Esprit, dans l'attitude des disciples
de Jésus attendant la Pentecôte (cf 1e lecture). Ils étaient réunis tous
ensemble, dans une prière commune. Nous devons implorer ensemble l'Esprit : «
Montre-nous le chemin ! Que nous fassions la volonté de Dieu et non la nôtre !
»
Nous prendrons donc résolument le chemin
de la prière, spécialement samedi prochain où notre messe sera celle de la
Vigile ou Veille de Pentecôte, et ensuite pendant les mois qui nous séparent de
son lancement, au premier dimanche de l'Avent, début décembre. A nous de nous
laisser façonner, conduire, peut-être bousculer, pour l'œuvre que le Seigneur
veut pour notre Eglise du Loiret.
Viens Esprit Saint, viens nous embraser du
feu de ton amour.
7ème dimanche de Pâques – Année A
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